Prix : 6.5 €
Editeur : Verdier
Comment faire face à ce « grand empêtrement du pire »? Comment vivre dans un monde abîmé ? C’est ce à quoi Marielle Macé, spécialiste des études littéraires, tente de répondre. Dans ce petit livre, elle fait l’éloge des cabanes : « Pas pour se retirer du monde, s’enclore, s’écarter, écrit-elle. Pas pour se faire une petite tanière dans des lieux supposés préservés et des temps d’un autre temps . […] Mais pour faire face autrement à ce monde-ci et à ce présent-là, avec leurs saccages, leurs rebuts mais aussi leurs possibilités d’échappées ».
Ce mince ouvrage poétique a des allures de journal intime, de méditation personnelle et savante basée sur un vécu bien concret : elle évoque largement l’expérience de la Zad de Notre-Dame-des-Landes par exemple. Elle parle, aussi, des cabanes « subies », celles que se construisent les migrants. Loin de faire l’éloge du bricolage, loin de « s’accommoder des précarités de tous ordres » ou de les enchanter, elle pense la cabane comme un lieu où ou réinstalle la vie, où se relance l’imagination, un lieu qui « réclame très matériellement un autre monde ».
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