400 morts prématurées en moins par an : c’est l’impact que pourrait avoir une augmentation de 20 à 30 % de la canopée urbaine dans une ville telle que Philadelphie. C’est la conclusion d’une étude publiée dans The Lancet Planetary Health en 2020, dirigée par the Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal).
Accroître de 30 % sa canopée urbaine d’ici à 2025, c’est justement l’objectif que s’est fixée la municipalité américaine. Elle pourrait ainsi faire baisser de 3 % la mortalité annuelle de la ville. En particulier dans les quartiers les plus modestes. « Bien que chaque ville ait ses propres caractéristiques, cette étude fournit un exemple pour toutes les villes du monde. De nombreuses vies peuvent être sauvées en augmentant les arbres et en verdissant les environnements urbains, même à des niveaux modestes », souligne Mark Nieuwenhuijsen, coordinateur de l’étude.
L’importance d’avoir des espaces verts à moins de 500 m de chez soi
Quelques années plus tôt, le même institut avait mené une vaste étude, conjointement avec l’OMS, pour mesurer l’impact global de la hausse de la végétation en milieu urbain sur l’espérance de vie. Pour cela, neuf études longitudinales impliquant plus de huit millions de personnes dans sept pays différents, avaient été impliqués.
L’institut avait ensuite utilisé le Normalised Difference Vegetation Index (NDVI). Cet indice se base sur l’analyse d’images satellites permettant de cibler les espaces de verdure de manière efficace. « Le calcul du NDVI pour un pixel d’une image satellite résulte toujours en un nombre allant de -1 à +1. Un score de 0 indique l’absence de feuilles vertes, +1 indique la plus haute densité possible de feuilles vertes et -1 indique la présence d’eau », précise l’étude. Cette dernière a permis de mettre en évidence « une réduction de 4 % de la mortalité prématurée par tranche de 0,1 de la note de végétation, à moins de 500 mètres de la résidence ».