Il n’y a pas que le poivre qui est concerné. Selon l’ONG européenne Foodwatch, environ 12 000 tonnes de produits illégaux et potentiellement dangereux ont été saisis en 2020, alors qu’ils étaient sur le point d’être commercialisés dans les supermarchés.
Et parmi ces produits, les épices sont bien représentées. Les contrôles montrent que l’épice présentant le plus d’anomalies est le safran (81 %). Deuxième sur le podium : les poivres (59 %), puis les paprikas et piments (54 %), les currys et curcumas (41 %).
Un quart des contrôles effectués en 2018 par les agents du gouvernement a conduit à constater des défauts de qualité sur des épices. Ainsi, on lit dans leur rapport :
« Un safran vendu comme de la « fleur de safran » était constitué à 100 % de fleur de carthame. Un curcuma destiné à l’alimentation contenait une autre espèce de curcuma (du Curcuma xanthorriza), qui est parfois utilisée en tant que plante médicinale et peut avoir des effets secondaires.»
Près de 20 % des fraudes concernent l’ajout de substances
Et le plus rageant : 19 % des anomalies étaient des ajouts de « substance de charge ». Pour alourdir un produit, on peut y ajouter du sel, de la matière minérale (sable), du grignon d’olive (soit des peaux, des résidus de la pulpe et des fragments des noyaux).
Quelques conseils de l’association UFC Que choisir :
- Achetez seulement du poivre en grains (et moulez-le vous-même) car il séchera moins vite et au moins vous saurez qu’on n’y a rien ajouté.
- Écrasez un grain sur une feuille de papier. S’il laisse une trace grasse, c’est qu’il contient encore de l’huile, support de tous les arômes, signe de bon augure.
- Le poivre perdant vite son parfum, mieux vaut n’acheter que de petites quantités et le conserver dans des bocaux hermétiques et de faible contenance.