Long de 23 kilomètres, l’énorme glacier d’Aletsch, en Suisse, est le plus grand d’Europe. «Au cours des 40 dernières années, la limite du glacier a reculé de 1300 mètres», détaille Laudo Albrecht, directeur du Centre Pro Natura d’Aletsch, à Swissinfo. Selon lui, il pourrait fondre d’ici à la fin du siècle.
«Dans le scénario pessimiste, [les glaciers] n’existeront plus que sur les cartes postales, ou à l’état de lambeaux, en altitude, explique Daniel Farinotti, qui dirige un laboratoire de glaciologie suisse, au magazine Géo. Dans le scénario optimiste, ils perdront quand même 60 % de leur volume actuel. Même si nous changeons aujourd’hui de trajectoire climatique, ils continueront à reculer car leur temps de réaction au climat est de plusieurs décennies.»
Pour les préserver, la Suisse se lance dans d’étranges manœuvres… Certaines parties des « fleuves de glace » – l’autre nom des glaciers – sont recouvertes de bâches textiles. Ainsi, le soleil est réfléchi et la fonte est stoppée. Cela a même permis de faire renaître un tout petit glacier sur la Diavolezza, dans le canton des Grisons, qui avait presque disparu.
Autre idée : suspendre des canons à neige à des câbles pour saupoudrer les glaciers… Depuis l’an dernier, un câble à neige vaporisateur est bel et bien testé près du col de la Bernina. Situé dans le canton des Grisons également, il se situe à 2 328 mètres d’altitude.
Alors que la COP26, le récent raout international pour protéger la planète, s’est soldée par un fiasco, ces « innovations » ont un goût de désespoir !