Depuis quand n’avez-vous pas jeté un oeil à la facture de votre fournisseur Internet ? Sans doute n’avez-vous pas remarqué la nouvelle information qui y figure depuis le mois de janvier : les émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par votre consommation de données mobiles. C’est une obligation légale pour les opérateurs depuis le 1er janvier 2022 de faire figurer cette empreinte carbone sur les factures.
Objectif de cette mesure : nous sensibiliser au poids du numérique sur la pollution atmosphérique. Selon l’Arcep, l’autorité de régulation des communications électroniques, le numérique est responsable de 2% des émissions de GES en France. Mais selon un rapport sénatorial, ces émissions pourraient croître de 40 % d’ici à 2040 pour atteindre 6,7 %.
Cet indicateur n’est qu’un début. La méthodologie, établie par l’Ademe prend en considération les équipements constituants les réseaux de télécommunication et les box, mais pas les autres équipements des utilisateurs (télé, ordinateur, tablette…), ni les datacenter. Par ailleurs, il s’agit d’un indice global, qui n’apporte aucune différenciation en fonction du fournisseur avec lequel on a un contrat.
Mais cela va changer. A partir de 2024, opérateurs et fournisseurs devront calculer un ratio de gCO2/kByte spécifique à leur réseau, nous donnant accès à des informations plus précises sur cette empreinte carbone.