Avant de savoir quels poissons consommer, posons-nous la question : comment vont les poissons français ? Pour le savoir, il suffit de se pencher sur le bilan annuel de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). D’abord, on se réjouit (un peu) : en 2021, 56 % des volumes de poissons pêchés en France étaient issus de populations exploitées durablement, contre 15 % en 2000.
Ensuite, on fronce les sourcils : la surpêche touche encore 21% des populations, dont 10% sont considérées comme «effondrées», à l’instar du merlu de Méditerranée ou du cabillaud de mer du Nord et de mer Celtique. Cela signifie que leur population ne se renouvelle pas assez vite pour être autant pêchée. En Méditerranée, 93 % des stocks halieutiques (qui relèvent de la pêche) sont « surexploités » : ça c’est le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui le dit.
On vous conseille bien sûr de vous tourner au maximum vers les protéines végétales histoire de diminuer la pression sur les populations de poissons. Et si vous aimez l’iode, pourquoi ne pas apprendre à cuisiner les algues ? Mais peut-être faites-vous partie des inconditionnels du poisson : les Français mangent en moyenne 34,5 kilos de poissons et crustacés par personne et par an. C’est trop. Il faudrait que le chiffre baisse à… 8 kilos.
Voici notre guide pour manger plus éthique :
1/ Attention aux méthodes de pêche
L’avis de l’ONG Bloom : « Préférons les engins « dormants » dans lesquels les poissons viennent eux-mêmes se piéger (hameçons, casiers etc.) aux engins « traînants » qui capturent activement les poissons (senne, chalut etc).» Nous y avons consacré tout un article, à lire ici.
2/ On évite le saumon et les crevettes d’élevage
Ils sont nourris à base de farine de poissons, ce qui est… absurde. Et, comme beaucoup d’élevages industriels, sont néfastes pour l’environnement : ils développent des pathogènes qu’ils transmettent aux poissons sauvages, parasites traités aux antibios… Qui se retrouvent dans l’eau.
Certaines espèces souffrent de la surpêche, voire sont « effondrées ». Ainsi, ne mangez plus de cabillaud de la mer Celtique ou de la mer du Nord, de sole du Golfe de Gascogne, de chinchard d’Atlantique et de merlu de la mer Méditerranée.
3/ On teste d’autres espèces
On a souvent des habitudes difficiles à changer, des recettes auxquelles on tient… Mais diversifier son assiette, c’est limiter facilement la surpêche.
- le pinchard, s’il est pêché à la ligne à main.
- les sardines, sauf en décembre, janvier ou février, lors de leur période de reproduction.
- le mulet, une bonne alternative au bar. « Malgré sa mauvaise réputation de « poisson de port« , le mulet que vous achetez chez votre poissonnier est bel et bien pêché en mer», assure le WWF.
- merlu, tacaud, merlan bleu, anchois… La liste est longue ! Ce guide édité et régulièrement mis à jour par le WWF peut vous être utile.
Certaines entreprises font attention aux effets désastreux de la pêche sur l’environnement. Mon Quotidien Autrement vous a déjà parlé de Poiscaille, qui propose, sous forme d’abonnement, de vous livrer à domicile du poisson pêché en France par des pêcheurs correctement rémunérés. Vous découvrirez et dégusterez des espèces souvent méconnues, pêchées à la ligne, au casier, filet droit, en plongée, à pied, sans chalut ni drague : leur pêche est sélective, et les fonds marins préservés.
Un recette facile et rapide (et pas chère) …..Faut pas oublier les omega3
LE BEURRE DE SARDINES
Mixer finement une boite de sardines à l’huile avec le jus d’un demi citron, 50gr de beurre mou (demi sel pourquoi pas) Mettre au frais au moins deux heures avant de déguster ! Parfait pour l’apéro
Merci beaucoup pour cette recette toute simple et aux apports nutritionnels certains !
merci pour cet article et les liens très éclairants!