Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Chez Mon Quotidien Autrement, on adore sillonner la France à la recherche de jolis coins, de belles adresses, de véloroutes ou de randonnées extra… On vous a même proposé un « tour du monde en France » à la découverte de lieux aux airs fort exotiques. Cette année, on vous propose un petit tour dans la Drôme. Une terre d’alternatives !
Saillans s’y trouve, le village laboratoire de la démocratie participative en 2014. La région bouillonne : on y écoute une webradio féministe Du poil sous les bras, on y rencontre l’asso Tinyland qui forme (notamment des femmes) à l’autoconstruction de « tiny houses ». On découvre la première « réserve sauvage » de l’Aspas où la nature se déploie en libre évolution : celle du Grand Barry, sur les contreforts du Vercors. On s’imprègne des magnifiques forêts, comme celle dédiée à Jean Giono à Châtillon-en-Diois car, comme disait l’écrivain, « il y a dans la forêt des bruits qui ressemblent à des paroles ». On peut aussi s’intéresser aux semences paysannes, avec les artisans semenciers de Jardin’enVie.
La Drôme, pionnière de la bio
La région est d’ailleurs réputée pour être pionnière de la bio (si vous voulez en savoir plus, consultez ce rapport de master en pdf de J.Tual). Dès le milieu des années 1970, les agriculteurs locaux se sont convertis, rejoints par des vagues de néoruraux. Des associations s’y épanouissent, comme les « Jardins nourriciers« . Le but : cultiver avec et pour ses adhérents. Leur spécificité : le choix de ne remettre en culture que des terrains agricoles inutilisés, en cours de déprise agricole. Ceux-ci sont confiés à l’association par des propriétaires qui ne peuvent ou veulent pas les cultiver.
Vous l’aurez compris, on est fans. Vous aussi ? Alors petit exemple d’une journée drômoise réussie :
- Le matin, direction la rivière. Certes, la situation est catastrophique, changement climatique oblige. « Il n’est tombé que 220 mm d’eau depuis le début de l’année. Le niveau d’eau de la rivière n’a jamais été aussi bas. C’est 35% de moins que l’année dernière, et surtout moitié moins qu’il y a 10 ans », résume France 3. On peut au moins se mouiller les fesses… En lisant Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce (Libertalia, 2019). Cet essai philosophe et poétique a été écrit, à la première personne, par l’écrivaine et militante Corinne Morel Darleux qui vit à Die. Elle y fait l’éloge des combats communs, l’éloge aussi, du passage à l’action, partout, tout le temps.
« Il ne s’agit pas de se dépouiller par goût de l’ascèse ou d’héroïsation de la privation, mais au contraire de se mettre en quête de ses merveilleux insignifiants, ses petits luxes à soi, ceux qui se trouvent à portée de main et ne nuisent pas. »
- Mais voilà midi qui sonne ! Direction Le bistro du Solaure, qui fait la part belle aux produits locaux. Une fois le café pris, vous voilà prêts pour une petite randonnée de deux heures à la découverte de la Forêt de Saou. En haut, arrivés à la chapelle de Saint-Médard, la vue est superbe, à 360°.
Et vous, quels coins de la Drôme nous conseillez-vous ?
Alors que la crise climatique est plus féroce que jamais, privilégions les voyages en train ! En moyenne, explique l’Ademe, le train pollue huit fois moins que la voiture et 14 fois moins que l’avion.