Date de publication : 01/05/2021
Prix : 36 €
Editeur : Actes Sud
La sècheresse vous fait craindre pour votre jardin et vos plantations ? Et si, au lieu de vous démener en mettant en place un arrosage à l’aveugle, vous mettiez en place une stratégie d’adaptation ?
Dans son ouvrage « Pour un jardin sans arrosage », le pépiniériste et botaniste français Olivier Filippi démonte certaines idées reçues concernant la sécheresse et donne des exemples pour s’inspirer de la flore qui y est la plus soumise. Avec sa femme Clara, ils ont en effet créé il y a une trentaine d’année près de Sète, dans l’Hérault, une pépinière qui rassemble une collection de plantes pour jardin sec.
Ce « beau livre » à la couverture rigide fait figure d’encyclopédie en la matière. Les deux premiers chapitres dispensent des savoirs parfois étonnants sur les plantes. Saviez-vous par exemple que la flore est beaucoup plus riche dans les régions soumises à la sécheresse ? Que c’est dans ces régions qu’on dénombre le plus grand nombre d’espèces endémiques, c’est-à-dire qui ne poussent nulle part ailleurs ? Une bonne nouvelle pour la biodiversité.
Les stratégies des plantes sans arrosage
Olivier Filippi explique aussi les différentes stratégies d’adaptation des plantes au manque d’eau et à la chaleur. Il y a les plantes annuelles qui meurent en été au moment le plus critique, les plantes bulbeuses qui se cachent dans le sol là où c’est plus frais, celles qui développent un double système racinaire pour aller puiser de l’eau le plus loin possible… Il décrit ensuite comment choisir la plante la plus adaptée face à son terrain et son climat et comment mettre en place une gestion optimale de l’eau.
La deuxième moitié de l’ouvrage est consacrée à un abécédaire de plantes avec leur nom latin et une description détaillée de leur comportement. À chaque plante est attribué un code de résistance à la sécheresse, allant de 1 pour les moins résistantes à 6 pour celles qui le sont le plus.
Comme Olivier Filippi le rappelle en introduction, « ce livre est avant tout destiné au jardinier situé en climat méditerranéen », puisque c’est là qu’il a mené ses expérimentations. Il ajoute toutefois à bon escient, vu la situation actuelle, qu’il « peut intéresser d’autres jardiniers, dans les régions où la sécheresse semble devenir un problème récurrent. » Le tout est de pratiquer l’observation, avec cet ouvrage sous la main. Un livre de spécialiste qui s’adresse surtout aux amateurs très éclairés et soucieux de mieux faire.