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Elections européennes : pourquoi faut-il aller voter ?

Les grands enjeux écolo des élections du 9 juin.

Les élections européennes aura lieu le 9 juin prochain. Photo libre de droit

Paru le 28 mai 2024

Ecrit par Déborah de Mon Quotidien Autrement

Généralement, ce suffrage est boudé par les électeurs. En 2019, la participation avait à peine dépassé 50 % aux élections européennes. Et selon un sondage Ipsos pour Radio France et le Parisien publié le 15 mai, seules 45% des personnes interrogées ont l’intention d’aller voter le 9 juin. En cause, des institutions jugées complexes, des enjeux apparaissant comme lointains et une assez faible médiatisation des débats. 

C’est dommage. Car d’importantes décisions sont prises à l’échelle de l’Europe. Des décisions qui influent sur la politique française et qui ont des répercussions directes sur notre vie quotidienne. On vous explique pourquoi (sans prétention d’exhaustivité).

Écologie : aller plus loin ou faire une pause ?

C’est sans doute là l’enjeu le plus crucial de ces élections. Si certains candidats (Les Écologistes, LFI, PS) veulent que l’Europe aille plus loin en matière d’écologie, d’autres candidats prônent plutôt un ralentissement, voire une marche arrière. « Ce n’est pas en organisant l’appauvrissement et la décroissance économique et agricole en Europe avec des normes, des contraintes et des taxes qu’on va régler le problème, explique par exemple Marion Maréchal, (tête de liste Reconquête!), lors d’un entretien avec Gaspard G. Je pense que l’Union européenne et la France en particulier vont déjà très loin alors qu’elles sont responsables d’une toute petite partie des émissions. »

Le Rassemblement national, Reconquête! et Les Républicains sont d’ailleurs en faveur d’une révision et/ou d’une mise en pause de la mise en œuvre du Green Deal. Cet ensemble de mesures, présenté fin 2019 par la Commission européenne, doit pourtant permettre à l’Europe d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Il contient des propositions sur le climat, l’énergie, le transport et la fiscalité et prévoit notamment la fin des moteurs thermiques à l’horizon 2035.

Lors d’un débat organisé début mai par RTL, le Figaro et M6, Raphaël Glucksmann (tête de liste Parti socialiste, Place publique) alertait : « Les scientifiques disent que si on détricote le Green Deal on va à la catastrophe. Si la droite conservatrice l’emporte, le Green Deal sera détricoté. »

Quel avenir pour l’agriculture ?

Une large partie de notre politique agricole se joue à l’échelle européenne, via la PAC, la Politique agricole commune. Si tous les candidats semblent s’accorder sur la nécessité de mieux soutenir les agriculteurs et de trouver un modèle qui soit plus rémunérateur et moins inégalitaire, les candidats à droite de l’échiquier politique prônent une diminution des normes environnementales et des réglementations.

Alors que des études ont montré qu’il était possible de nourrir l’Europe avec une agriculture biologique, Jordan Bardella (tête de liste Rassemblement national et favori des sondages) expliquait lors du débat organisé par RTL, Le Figaro et M6 que « la stratégie de la ferme à la fourchette, dont deux études universitaires européennes et une étude publique du département d’État américain disent que cela va aboutir à une baisse de 15 à 20 % du nombre de cheptels et du nombre d’exploitations agricoles dans les 20 prochaines années, est une faute économique et morale très lourde ».

De la même manière, François-Xavier Bellamy (tête de liste Les Républicains) se prononce en faveur de l’annulation des dispositions du Pacte Vert. Selon lui, ces dispositions entraîneraient « la décroissance agricole ». Il veut par ailleurs consacrer plus de fonds à la recherche sur les alternatives aux pesticides. A propos du glyphosate, ce dernier estime qu’il existe « des différences majeures sur les études scientifiques » et que ce produit ne serait pas cancérigène « pour les utilisateurs finaux ». « Si on est dans une interdiction sans solution alternative, c’est accepter que nos agriculteurs produisent moins », affirme de son côté Marion Maréchal. ‍

Quelle énergie pour demain ?

Faut-il se concentrer uniquement sur les énergies renouvelables, lancer un grand plan en faveur du nucléaire ? Là encore, les députés européens ont leur mot à dire.

Les Écologistes et la France insoumise veulent tendre vers 100 % d’énergies renouvelables. LFI se prononce même clairement pour une sortie du nucléaire. Tout l’inverse de Jordan Bardella, peu enclin à développer les « énergies intermittentes » et pro-nucléaire. Reconquête! et Les Républicains proposent également de lancer un plan européen du nucléaire. Raphaël Glucksmann et Valérie Hayer (tête de liste Renaissance, ex-LREM), sont de leur côté plus nuancés. Ils défendent le besoin de nucléaire – Renaissance veut tripler la production à l’horizon 2050 – et la nécessité d’accroître les investissements dans les énergies renouvelables.

Et quelle mobilité ?

Quel moyen de transport privilégier ? Avec quels financements ?

Sur la question du train, les candidats sont peu ou prou unanimes. Il faut privilégier ce moyen de transport. Marie Toussaint (tête de liste Europe Écologie), Raphaël Glucksmann et Manon Aubry (tête de liste La France insoumise) défendent la mise en place d’un pass européen à prix abordable.

Sur la question des voitures, ils le sont moins. L’Europe a acté l’an dernier la fin des véhicules thermiques neufs en Europe en 2035. Une mesure sur laquelle plusieurs candidats (RN, Reconquête!) veulent revenir.

Comment financer la transition ?

C’est souvent là que le bât blesse. Pour Raphaël Glucksmann, le financement de la transition passe par la création d’un impôt européen sur les plus hauts patrimoines. Les écologistes défendent de leur côté la mise en place d’un ISF climatique sur les 0,5% les plus riches des Européens.  

Valérie Hayer penche pour sa part en faveur d’une orientation de l’épargne vers des projets de transition. Elle propose aussi « d’aller chercher ceux qui ne paient pas leur juste part d’impôts ». Comme « les géants du numérique, les industriels extra-européens qui polluent ».

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Les commentaires :

Je vois qu’une fois de plus, vous ne restez que sur une poignée de partis, et que par conséquent, votre article est orienté.
Et que disent les autres partis, c’est-à-dire ceux que vous ne citez pas ? Je vous rappelle qu’il y a 38 listes aux européennes. Pour un travail de pseudo-journaliste, vous manquez d’esprit de synthèse. « Peut beaucoup mieux faire »

Nous ne nous sommes en effet intéressés qu’aux programmes des 8 listes (sur 38) rassemblant le plus d’intentions de votes, ce que nous aurions pu préciser en introduction, il est vrai.
Les autres listes ont également des propositions intéressantes, qui mériteraient d’être présentées plus en détail.
Nous avons toutefois estimé que réaliser ce travail de synthèse en prenant en compte l’ensemble des listes déclarées serait peu lisible.

Merci pour cet article remarquable. Oui, il faut aller voter aux élections européennes pour préserver la planète. De plus, face aux enjeux géo-politiques actuels, seule l’Europe est assez forte pour faire face aux dangers qui nous menacent.

Je suis étonnée que vous ne parliez pas du PARTI ANIMALISTE et de son programme qui est convaincant pour aller vers une situation meilleure dans beaucoup de domaines aussi bien pour les hommes que pour les animaux !

Bonjour Hervy,
les propositions du parti animaliste sont en effet intéressantes.
Nous nous sommes concentrés, dans cet article, sur les candidats qui rassemblaient le plus d’intentions de vote. Raison pour laquelle nous n’examinons ici que 8 programmes alors que 38 listes ont officiellement été déclarées.

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