Connaissez-vous les TTR ? Ou Temps de Trajets Responsables ? C’est une nouvelle catégorie de congés lancée par Ubiq (ex-Bureaux à Partager) en 2023. Le principe ? Les salariés de cette entreprise spécialisée dans la location de bureaux partagés peuvent bénéficier de journées « semi-off » pour partir en vacances ou en week-end prolongés, s’ils empruntent un moyen de transport bas carbone : le train, le bus, le covoiturage, voire le voilier, avec comme objectif de voyager responsable. Une façon d’encourager ces moyens de transport, plutôt que l’avion, qui reste souvent plus rapide, mais bien plus polluant, pour se rendre à l’autre bout de la France ou vers une destination européenne.
Des journées « semi-off », cela signifie que le salarié est « invité » à travailler s’il le peut. « Une connexion limitée permettra par exemple de répondre à quelques e-mails, de lire une étude ou de réfléchir à un sujet de fond. Puis de profiter ensuite pleinement de son week-end à impact carbone limité », qui ne sera pas amputé par le temps de trajet, explique Margaux Beanez, en charge de la communication. Ubiq offre deux TTR par an à ses collaborateurs.
Les Temps de Trajets responsables font des émules
Si cette initiative est a priori inédite en France, elle existe au Royaume-Uni. L’ONG Possible a lancé en 2020 le projet Climate Perks. En y adhérant, les entreprises britanniques s’engagent à offrir à leurs salariés un minimum de deux journées payées par an pour leur permettre de voyager responsable. Une version premium du service permet aux salariés de bénéficier de remises pour leurs vacances, d’accéder à des événements organisés par Possible ou encore, pour les entreprises, d’avoir accès à des rapports d’émissions de Co2 personnalisés. Climate Perks recense aujourd’hui plus d’une centaine d’entreprises adhérentes.
Et l’initiative fait des émules au-delà des frontières britanniques. Notamment en Suisse. Le média helvète RTS rapportait, en 2023, que plusieurs sociétés du pays testaient le dispositif.
Merci beaucoup pour cet article.
Je trouve cette idée de temps de trajet responsable très intéressante.
Étant au conseil de surveillance d’une coopérative de 3 000 salariés, je vais comment on pourrait faire avancer cette idée.
Bonjour Xavier,
Merci de votre commentaire et ravis d’avoir pu vous inspirer ! N’hésitez pas à revenir nous raconter comment la coopérative intègre cette mesure, si l’idée retient l’attention du conseil de surveillance.