Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Neiges éternelles, glaciers, alpages, forêts, lacs d’altitude, zones humides… sur le massif du Mont-Blanc, paysages et biodiversité sont uniques. Chaque année, plusieurs milliers d’alpinistes, randonneurs, amoureux de la montagne et curieux viennent approcher ses sommets. Mais cette popularité a ses travers. Cette surfréquentation, qui va de pair avec son lot d’incivilités (un touriste a tenté de faire l’ascension avec un jacuzzi gonflable !) et de déchets sauvages, endommage progressivement le site.
En octobre dernier, le gouvernement a créé une zone de protection d’habitats. Elle vise à protéger le sommet du Mont-Blanc et ses principales voies d’accès. Elle se décompose en une zone de protection centrale de 2.628 ha, qui correspond principalement à des milieux alpins de hautes altitudes, et des zones de transition (547 ha de milieux alpins de moyenne altitude). Soit près de 32 km2 au total. Cela correspond à un périmètre intégrant la quasi intégralité des parcours classiques d’ascension du Mont-Blanc – par Tête-Rousse, les Grands Mulets, les Trois Monts – à partir des principaux points d’accès.
Dans la zone centrale, il est désormais interdit de pratiquer une autre activité que l’alpinisme, l’enchaînement alpinisme-parapente, le paralpinisme, le ski ou le snowboard-alpinisme, avec une limitation de trois personnes par cordée. Sur l’ensemble de la zone, les véhicules sont proscrits. Tout comme l’organisation d’événements, l’abandon de déchets, le bivouac, ou encore la destruction des végétaux et des animaux.
Pourtant, selon certains, cette zone protégée est encore trop modeste par rapport au 400 km de massif qui s’étale sur trois pays (France, Italie et Suisse). Et elle ne comprend qu’une biodiversité relativement faible en comparaison aux écosystèmes de plus faible altitude sur le massif.