Implants pour épaissir sa chevelure, prothèses mammaires light pour remonter ses seins, injections vulvo-vaginales remodelantes pour un rajeunissement des zones intimes… de nouvelles techniques apparaissent chaque année promettant aux femmes beauté et jeunesse éternelle.
Dans leur cabinet, les chirurgiens en voient passer des vertes et des pas mûres : certaines espèrent sauver leur mariage en augmentant la taille de leurs prothèses mammaires, d’autres désirent ressembler à leur actrice préférée, d’autres encore veulent rendre leur ex jaloux en leur montrant ce qu’ils ont perdu, ou encore effacer tout trait de ressemblance avec leur père…
Miroir, mon beau miroir…
Attention, nous aussi, en nous regardant dans le miroir le matin, on aimerait parfois voir disparaître kilos superflus, pattes d’oies naissantes ou tout simplement avoir un physique de rêve. On se surprend alors à penser que quelques injections de Botox ou un petit tour sur le billard pourrait régler tous nos soucis.
C’est justement là le problème. Se refaire le nez ou gonfler sa taille de bonnet, ce n’est pas aussi anodin que d’aller chez le coiffeur ou chez l’esthéticienne ! La chirurgie esthétique se banalise. Et on oublie parfois qu’elle s’accompagne de dérives. Les causes de ses dérapages sont multiples :
La chirurgie a aussi ses dérives
- Des médecins pas toujours bien formés
Pas besoin d’avoir suivi une formation spécifique pour faire de la médecine esthétique. « Toutes spécialités confondues, je pense que nous sommes environ 3 000 médecins à réaliser des actes. Dont 2 000 pratiquant l’esthétique, la moitié exclusivement, l’autre en complément de leur activité normale. Les trois quarts d’entre eux, sont, à l’origine, des généralistes », indique Jean-Pierre Deutsch, secrétaire général de Société française de médecine esthétique, dans Le livre noir de l’esthétique. Si vous souhaitez vraiment avoir recours à la chirurgie, tournez-vous vers les médecins diplômés en chirurgie réparatrice et esthétique. La liste de ces praticiens est consultable auprès du Conseil National de l’Ordre des médecins.
- Une pratique peu encadrée
Les actes de médecine esthétique ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Résultat, les pouvoirs publics s’en préoccupent peu. Les praticiens sont peu contrôlés et pratiquent parfois des prix exorbitants.
- Des produits peu surveillés
« Les produits de comblement sont essayés sur les patients qui sont utilisés comme des cobayes », affirme le journaliste François Malye, sur Europe 1. Mis à part le Botox qui a fait l’objet d’études cliniques, les autres produits ne sont que rarement réglementés.
- Gare aux effets secondaires
Ils sont fréquents. Dans Le livre noir de l’esthétique, Nathéla, une femme de 38 ans, raconte s’être réveillée un jour avec le visage d’Elephant Man, après avoir eu recours à des injections administrées par une naturopathe dans le but d’effacer de petites rides naissantes. Ce témoignage n’est pas unique en son genre.
Pour celles qui veulent prolonger leur jeunesse, sachez qu’il existe des gestes tout simples à adopter : pratiquer une activité sportive régulière, manger équilibré, ou prendre soin de sa peau tout au long de sa vie, aide à conserver un visage et un corps juvéniles.
Et si la solution était tout simplement d’apprendre à s’aimer au naturel ?