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Vous avez beau avoir écumé tous les restaurants à sushis de votre ville, jalousé sans fin la longévité des habitants d’Okinawa, rien n’y fait. L’alimentation japonaise reste mystérieuse pour vous. Pas d’inquiétude. Le Japon regorge de petites habitudes saines et simples dont nous pouvons tous nous inspirer.
Varier son alimentation.
L’habitude la plus facile à respecter est, sans aucun doute, la variété. « Les Japonais ont une alimentation très variée, ce qui permet de répondre aux besoins nutritionnels sans se poser trop de questions», souligne Ariane Grumbach, diététicienne-nutritionniste, qui a tiré plusieurs leçons de son voyage en terres nippones, que l’on peut découvrir sur son blog. Le repas des Japonais est constitué d’une série de petits plats tous différents. En France par exemple, « plutôt que de se faire une salade mixte, on peut préparer plusieurs petits ramequins avec des mets variés et manger quelques bouchées de chacun». A essayer donc. On peut picorer et profiter de la saveur de chaque aliment, et c’est agréable à l’œil.
Des mets de saison joliment présentés
La vue, un aspect important de la culture nippone. « Les Japonais ont poussé loin le raffinement avec une grande attention portée à la vaisselle et à l’harmonie des couleurs, à l’expression de la saison dans l’assiette », explique la diététicienne. Vous ne voulez pas acheter des assiettes décorées de flocons pour l’hiver ou cuisiner des pâtisseries en forme de feuilles d’érable à l’automne ? « Sans aller si loin, on peut choisir de jolies assiettes, disposer harmonieusement les aliments, assembler plusieurs couleurs. »
Le respect des saisons est ancré dans la culture japonaise. D’ailleurs, là-bas, la floraison des cerisiers vient de débuter et suscite un émerveillement annuel : les fêtes du « hanami » (littéralement « contempler les fleurs ») y sont une véritable institution. Cuisine familiale ou gastronomie de restaurant, les mets de saison auront toujours la préférence des Japonais. Du riz aux marrons en automne par exemple, ou des champignons. « Les Japonais achètent surtout des produits frais et très peu de produits surgelés. Ils n’ont pas d’équivalent de Picard ! », précise la blogueuse.
Et si vous aussi, vous voulez respecter les saisons, téléchargez notre calendrier des Fruits, Légumes et Poissons de saison pour savoir quoi consommer à quel moment.
Le retour de la gamelle
Dernière leçon : les bentos que les japonais utilisent massivement. Vous savez, ces petites boîtes façon tupperware, dont la caractéristique est d’être compartimentées. «En France, leur utilisation reste limitée à une petite part de la population, essentiellement citadine et féminine, analyse Ariane Grumbach. En revanche, il semble qu’il y ait une recrudescence de la « gamelle »: le repas, souvent à base de restes qu’on emporte au bureau par souci d’économie ou de praticité quand on n’a pas de restaurant d’entreprise. Préparer son propre repas, c’est souvent un gage de manger sain, bon, pas très cher. Et si en plus, c’est joliment présenté dans un bento, c’est encore mieux ! »
Alors si vous voulez vous aussi tester le bento au travail, retenez que «l’important, c’est la variété, les couleurs, l’équilibre. Un exemple : un morceau de saumon, du riz, une salade de concombre, des carottes cuites et quelques fraises en été» propose la diététicienne.
C’est vrai, il existe un proverbe japonais, « hara hachi bun me » soit « manger à 80% de sa faim » mais ne croyez pas que la cuisine nippone se limite à un appétit raisonnable et à un engouement pour le riz blanc. C’est Ariane Grumbach qui le dit: « Les Japonais sont sans doute encore plus passionnés par la nourriture que les Français, ils adorent manger ! »
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