Pâte à la bolognaise, burritos, burger, dimsum… d’ici à 2035, neuf plats sur dix devraient avoir une alternative sans viande gouteuse. C’est ce qu’affirme une étude du cabinet international de conseil en stratégie le Boston Consulting Group publiée en 2021. Qu’il s’agisse de protéines végétales, d’alternative sans viande à partir de micro-organismes ou de cellules animales. Toujours selon cette étude, la part des produits à base de protéines alternatives, qui représente actuellement 2% des produits à base de protéines animales, devrait atteindre 11 % en quinze ans. Voire 22 % si les alternatives sans viande étaient encouragées par les pouvoirs publics et si le développement des processus de production s’accélère, affirme le Boston Consulting Group.
Economiser assez d’eau pour approvisionner Londres pendant 40 ans
Cette transition vers le végétal permettrait d’économiser plus d’une gigatonne de Co2 par an. Soit l’équivalent des émissions du Japon sur une année. Elle permettrait de plus d’économiser suffisamment d’eau pour approvisionner la ville de Londres pendant 40 ans. Un exemple : manger une alternative sans viande de spaghetti bolognaise, c’est économiser l’équivalent d’émission de Co2 de 10 kilomètres parcourus avec une voiture neuve.
Pour atteindre cet objectif, les protéines alternatives doivent « atteindre la parité avec les protéines animales dans trois domaines clés », explique l’étude : le goût, la texture et le prix. Les alternatives à base de plantes devraient atteindre cette « parité » d’ici à 2023, celles à base de micro-organismes d’ici à 2025 et celles à base de cellules animales d’ici à 2032. « Les burgers végétaux, par exemple, sont très proches de la parité aujourd’hui et pourraient l’atteindre d’ici à deux ans. Les morceaux de poulet à base de plantes, en revanche, n’atteindront probablement la parité complète qu’après 2023, détaille l’étude. Ils ont déjà un goût et une texture proches, mais doivent être moins chers pour concurrencer le poulet conventionnel. »
Une alternative intéressante : l’association céréales – légumineuses, ces dernières étant des plantes qui poussent partout, peu gourmandes en eau, pourvoyeuses naturellement d’azote dans le sol, riches en fibres et protéines, et, avec un peu d’habitude, très faciles à cuisiner.