Grâce à leurs saveurs, les épices relient les palais du monde entier, comme de petits traits d’unions gustatifs. Vanille de Madagascar, poivre de Cayenne, curry ou cardamome Indiens sont devenus des condiments indispensables. Sous l’influence de la cuisine ethnique, leur consommation explose dans le monde entier.
Un produit de luxe
Le commerce de ces denrées rares a généré, dès le Moyen-âge, des profits considérables. C’est une marchandise tellement précieuse qu’elle a provoqué des conflits et a incité les explorateurs à aller toujours plus loin dénicher de nouvelles routes commerciales pour trouver de nouveaux lieux d’approvisionnement.
Un marché très inégal
Aujourd’hui encore, la plupart des épices sont cultivées sous les tropiques, dans des pays vulnérables aux catastrophes climatiques. Mais malgré le boom international de la demande, ce marché reste très inégal. Schématiquement: une multitude de petits producteurs ayant des parcelles d’un hectare en moyenne revendent leur production à de gros exportateurs du Nord. Les petits producteurs sont alors soumis aux mouvements spéculatifs, à l’offre et à la demande, au cours fluctuants de leur marchandise et à une concurrence accrue.
La bonne filière du commerce équitable
Depuis 2005, les épices font désormais l’objet d’une filière de commerce équitable. Commercialisées en France par Max Havelaar, elles sont cultivées par des producteurs réunis en coopératives. Dans l’état de Kerala en Inde, la Fair Trade Alliance réunit 3000 producteurs. Grâce aux prix fixes assurés, ils ont ainsi pu diversifier leur culture – poivre, vanille, cardamome, curcuma, gingembre, muscade, girofle, cacao, hévéas, noix de cajou, thé – assurant ainsi l’équilibre écologique et financier.
Alors pour une assiette épicée mais solidaire, mieux vaut acheter équitable.