Quels sont les fruits les plus fréquemment contaminés par les pesticides en France ? Quels légumes ont le plus de risque de contenir des résidus ? C’est la question que s’est posée l’association Générations Futures dans le cadre de son étude sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes non bio, parue début 2024.
La cerise, toujours championne des fruits contaminés
En tête de ce triste podium, on trouve, côté fruits :
- La cerise, dont 93,8 % des échantillons examinés présentaient au moins un résidu de pesticides quantifié
- Le pamplemousse (91,1 %)
- Les nectarines et les pêches (90,2 %)
- Le raisin (88,3 %)
- Les clémentines et mandarines (87,2 %)
Au total, 73,1% des échantillons prélevés sur des fruits entre 2017 et 2021 étaient concernés par la présence d’au moins un résidu.
Si l’on s’intéresse désormais aux fruits qui présentaient un résidu de pesticides supérieur à la Limite maximale en résidus (LMR), arrivent en tête :
- Les fruits de la passion (37,2 % des échantillons avec au moins un résidu de pesticide au-dessus de la LMR)
- Les ananas (22,6 %)
- Les grenades (18,8 %)
Attention au céleri rave et aux herbes aromatiques
Côté légumes :
- Les céleris raves (78.3% des échantillons avec au moins un résidu de pesticides quantifié )
- Les melons (69 %)
- Les endives (67.7 %)
- Les herbes aromatiques fraîches (67.3%)
- Les panais (61.1%)
En moyenne, 45.8% des échantillons présentaient au moins un résidu de pesticide quantifié.
Concernant les légumes non bio dépassant la Limite maximale en résidus (LMR), arrivent en première position :
- Les herbes aromatiques fraîches (13.8% des échantillons avec au moins un résidu de pesticides supérieur à la LMR )
- Les céleris rave (12.7%)
- Les salades (12.1%)
Des résidus multiples
Certains fruits et légumes contiennent même plus d’un résidu de pesticides. C’est le cas de 80 % des pamplemousses et des cerises. Et parmi les légumes, les céleris raves (60 %) se distinguent à nouveau.
Rappelons que les pesticides sont très controversés sur le plan de la santé humaine (et tout particulièrement, celle de nos agriculteurs) et sur le plan du respect de la biodiversité.
Ces résultats sont donc très inquiétants et d’autant plus dans un contexte où la Commission européenne a voté en novembre dernier la ré-autorisation du glyphosate pour dix ans.