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Quand la souveraineté alimentaire veut se faire au prix de l’élevage intensif

Et de l'importation massif de tourteaux de soja...

L'alimentation des animaux d'élevage intensif va a l'encontre de la souveraineté alimentaire car elle dépend très fortement des importations, de soja notamment. Crédits fabrikasimf

Paru le 25 mars 2025

Ecrit par Déborah de Mon Quotidien Autrement

Produire local, afin de renforcer la souveraineté alimentaire de la France et réduire les importations. A priori, cet objectif, affiché fermement par le gouvernement est pour le moins positif. Mais la souveraineté alimentaire est-elle réellement écologique ?

Aujourd’hui, la France est autosuffisante pour 19 filières qui représentent 76% de la consommation alimentaire du pays. Certaines filières, comme celle des céréales, du vin ou encore des produits laitiers sont exportatrices. D’autres (riz, volaille, produits de la pêche) ont vu leurs importations s’accroître. D’autres encore, dépendent déjà fortement des importations (fruits et légumes, protéagineux). Ce sont dans les filières au taux d’auto-approvisionnement le plus bas que la France veut gagner en souveraineté. Notamment la filière de viande bovine, de volaille ou de viande ovine. « Ce discours autour de la souveraineté est particulièrement fort concernant les filières d’élevage », souligne d’ailleurs le réseau Action Climat dans un rapport paru en février dernier.

L’élevage intensif pour atteindre la souveraineté ?

Pour gagner en autosuffisance, le gouvernement a un plan : produire plus, à bas coût. Et donc renforcer l’élevage intensif. Un stratégie qui, d’une part va à l’encontre du développement de pratiques durables en agriculture et aurait donc un impact considérable sur l’environnement. Et d’autre part, ne permettrait pas d’atteindre une réelle souveraineté, insiste le réseau militant.

Car paradoxalement, l’élevage intensif repose sur…. les importations. Les productions animales sont très dépendantes des importations de soja pour l’alimentation des animaux. La France importe 95 % du soja qui sert à nourrir les animaux d’élevage, soit 3 millions de tonnes par an. Des tourteaux qui proviennent en très grande majorité d’Amérique latine.

Les engrais azotés, utilisés massivement dans les cultures dédiées à l’alimentation animale en France, sont eux aussi issus de l’importation, à 80%. Et « l’élevage intensif constitue l’une des principales sources de consommation d’engrais azotés de synthèse », indique Action Climat.

Par ailleurs, un développement de l’élevage intensif aurait pour conséquence une hausse de la surface agricole dédiée à l’alimentation des cheptels. A l ‘heure actuelle, 44 % des terres cultivées le sont pour produire des céréales visant à nourrir les élevages français. L’équivalent d’environ 12 départements. La surface arable en France n’étant pas extensible à l’infini, accroître ces productions pourrait entrer en conflit avec d’autres productions agricoles clés, de céréales notamment.

Penser la souveraineté alimentaire autrement

Et si l’enjeu de souveraineté alimentaire ne se résumait pas à une question de production ? « Il pose aussi la question de l’adéquation de la consommation avec les ressources du pays, explique Action Climat. Et demande qu’un cap politique clair soit défini, en faveur de la réduction de la consommation de viande, tout en favorisant celle de viande de qualité (viande biologique, Label rouge, etc.) et produite en France. »

Avis sur : Quand la souveraineté alimentaire veut se faire au prix de l’élevage intensif

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