En France, l’eau du robinet est de meilleure qualité que l’eau conditionnée en bouteille plastique. Il est possible de vérifier la qualité de l’eau distribuée sur votre commune, les données sont accessibles. Pourtant, l’eau dite minérale est encore fortement consommée dans le pays, malgré son coût financier, environnemental et ou encore sanitaire. Pour vous aider à y voir plus clair sur ce coût, voici quelques chiffres à connaître sur les bouteilles plastiques d’eau minérale.
Un Français sur trois boit de l’eau en bouteille
Un Français sur trois consomme de l’eau en bouteille, d’après le Centre d’information sur l’eau en 2020.
Pour un litre d’eau minérale, le prix est d’environ 0,46 €. Il est 105 fois supérieur au prix moyen d’un litre d’eau du robinet. Le coût du transport, de la publicité, de l’emballage, et les marges des entreprises impactent fortement le prix de vente de l’eau minérale.
La moyenne de consommation pour un Français étant de 133 litres d’eau en bouteille chaque année, cela représente un budget d’environ 61 euros par personne et de 4,1 milliards d’euros par an à l’échelle de la France.
Un impact environnemental très important
D’autre part, l’eau en bouteille plastique émet 360 fois plus de gaz à effet de serre que celle du robinet. Et pour cause, la fabrication d’une bouteille d’un litre nécessite 76 g de pétrole et 5 litres d’eau. À cela, s’ajoute l’impact du transport : sur 300 kilomètres en moyenne et souvent à bord de camions.
Les déchets générés par ces produits se comptent en tonnes : 150 000 par an. 87 % des déchets plastiques en France, parmi lesquels on compte les bouteilles et bouchons, se retrouvent dans la nature et ne sont pas recyclés. L’eau minérale aurait ainsi un impact environnemental jusqu’à 1 000 fois supérieur à celui de l’eau du robinet.
Les résidus de ces déchets plastiques se retrouvent notamment dans les océans et les cours d’eau, sous forme de microplastiques. Chaque semaine, c’est l’équivalent d’une carte de crédit en plastique que nous ingérons, notamment à travers l’eau que nous buvons, qu’elle provienne de bouteilles en plastique ou du robinet.
Sources : Reporterre ; Timothée Parrique – chercheur en économie écologique