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Notre santé et celle de notre environnement sont étroitement liées. Protéger notre environnement contribue ainsi à préserver notre santé. On estime que les facteurs environnementaux (catastrophes naturelles, pollution de l’air, de l’eau et des sols, bruit, rayonnements ionisants et non ionisants…) contribuent pour 25 à 33 % au « fardeau global de la maladie » (c’est la différence entre l’espérance de vie « brute » et l’espérance de vie en bonne santé). L’OMS considère également que 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques peuvent être attribués à des facteurs environnementaux.
1/ Les écosystèmes rendent de nombreux services à notre santé
Les écosystèmes contribuent à préserver notre santé en nous rendant de nombreux services. Ils participent à la régulation de la qualité de l’air, de l’eau, du climat, de l’acidification des océans, de l’érosion des sols, des populations de ravageurs. Certaines plantes ont ainsi la capacité d’épurer l’eau et l’air, d’absorber les bruits, de produire de l’oxygène, ou encore de capturer les polluants. Autant de services indispensables à notre bonne santé.
Par ailleurs, la biodiversité et les plantes sont à la base de la médecine. Elles constituent un réservoir de ressources et de molécules pharmaceutiques, qui restent encore largement méconnues.
2/ La dégradation des espaces naturels et la perte de biodiversité nuit à notre bonne nutrition
C’est également de l’environnement, de la faune et de la flore, que nous tirons notre alimentation. De leur préservation, dépend notre survie. Or, près du tiers du stock de poissons sauvages est pêché en excès. Certaines espèces n’ont plus la capacité de se reproduire pour maintenir une population viable. Et un quart des 4 000 espèces sauvages servant à l’alimentation (plantes, poissons, oiseaux, mammifères) est en forte diminution, rappelle l’Office national de la biodiversité. On peut rajouter que sans les services des organismes sauvages, comme les insectes, les vers de terre, les champignons, ou les bactéries, la fertilité des sols baisse, la pollinisation des plantes est incomplète, l’eau que nous consommons est moins pure.
La destruction de la biodiversité menace indirectement notre sécurité alimentaire. Elle favorise la malnutrition et/ou la sous-nutrition dans le monde.
3/ La destruction de l’environnement favorise le développement des maladies infectieuses émergentes
L’action de l’homme sur la nature perturbe l’ensemble des écosystèmes. En détruisant notre environnement, nous favorisons le développement des maladies émergentes. En privant certaines espèces de leur habitat naturel et en les poussant à se déplacer et parfois se rapprocher des zones habitées par les hommes, la déforestation y contribue fortement. A ce phénomène s’ajoutent la fragilisation des populations de prédateurs d’espèces qui sont potentiellement porteuses de virus, une présence accrue des humains dans les forêts, le rapprochement des villes et des forêts…
Le braconnage et le commerce d’animaux et de végétaux sauvages comptent aussi parmi les facteurs influençant les réservoirs d’agents infectieux et donc la transmission des maladies.
