Ce dimanche, nous fêterons les grand-mères. Et vous savez quoi ? Il est fort probable que votre mamie soit plus heureuse que vous. Plusieurs études sont formelles : avec les années, on gagne des rides, c’est vrai, mais aussi des moments de joie. Alors, c’est quoi l’âge du bonheur ?
Y a-t-il un âge pour être heureux ?
Nous ne sommes pas en train de vous dire que les octogénaires grincheux, déprimés, gâteux, ou séniles n’existent pas. Certaines études affirment d’ailleurs que l’âge du bonheur serait plutôt de 33 ans. Quand on a la trentaine, on a des raisons d’être optimiste : vie professionnelle souvent stable et réussie, vie familiale riche, on est à la fois autonome et indépendant…
Alors ok, on peut être parfaitement heureux à 33 ans. Mais à 70 ans également ! A partir d’un certain âge, on assiste même à un phénomène que certains qualifient de « paradoxe du bien-être ». Explications : après 65 ans, nous devons faire face à des défis physiques et mentaux plus importants, mais l’âge nous apporte des connaissances sociales et émotionnelles (la sagesse!), qui permettent de mieux gérer ces challenges.
La courbe du bonheur
En fait, le bonheur pourrait être représenté par une courbe en U. Nous sommes heureux lorsque nous sommes jeunes et que nous avons 20 ans, puis, de nouveau lorsque nous atteignons 70 ou 80 ans. Le pire, ce serait la quarantaine. Si c’est votre cas, il ne vous reste plus qu’à prendre votre mal en patience.
Si vous doutez encore, réfléchissez un peu. Prendre de l’âge a vraiment des avantages. Quand on devient vieux, on se soucie moins de l’avenir. Avec l’âge, « on sait être à la fois instructif et ludique, ou compassionnel et détaché », indique Patrice van Eersel, dans le magazine Clés. En somme, on devient plus équilibré.
Notre expérience nous offre davantage de sagesse pour gérer les difficultés du quotidien. Et les émotions négatives (tristesse, nervosité, désespoir…) sont moins fréquentes chez les personnes âgées. Peut-être est-ce, comme le suggère le psychologue polonais, Daniel K. Mroczek, parce que les personnes âgées « régulent leurs émotions plus efficacement au fil du temps ».
Des études viennent cependant nuancer cette courbe : selon certains statisticiens, le bonheur grimperait jusqu’à 69 ans, mais diminuerait ensuite.
De plus en plus de vieux, de plus en plus d’heureux
Il y a quelques mois, un sondage confirmait d’ailleurs que 84 % des seniors âgés de plus de 70 ans se déclaraient heureux. C’est encourageant ! En plus, un quart d’entre eux estime que le bonheur augmente avec les années. Une bonne nouvelle quand on sait que d’ici à 2080, une personne sur huit pourrait avoir 80 ans ou plus dans l’Union européenne.