Depuis 2018 et le lancement du Plan hydrogène par Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique et solidaire, la France investit massivement dans le développement de l’hydrogène (7 milliards d’ici à 2030). Ce vecteur énergétique est toutefois déjà largement utilisé en France et dans le monde.
On estime le marché mondial à 60 millions de tonnes annuelles environ. La France en consomme quant à elle environ un million de tonnes, pour une production industrielle moyenne de 900 000 tonnes, selon le Plan de déploiement de l’hydrogène pour le transition énergétique. Dans l’Hexagone, il a trois utilisations principales :
- la désulfuration de carburants pétroliers (60 %) : il sert à réduire la teneur en soufre des hydrocarbures. L’objectif de cette opération est de diminuer les émissions d’oxyde de soufre responsables des pluies acides ;
- la synthèse d’ammoniac, en particulier pour les engrais (25%). L’hydrogène devient de l’ammoniac lorsqu’il entre en contact avec l’azote atmosphérique à haute pression et à haute température ;
- la chimie (10%).
En France et actuellement, l’hydrogène est produit à 94 % à partir d’énergies fossiles (gaz, charbon, hydrocarbures) et est responsable de l’émission de 11,5 Mt de CO2, soit environ 3 % des émissions nationales.
L’objectif du Plan hydrogène est donc avant tout de rendre la production actuelle plus propre. Le gouvernement entend développer une capacité de 6,5 GW d’électrolyseurs en France pour produire de l’hydrogène vert.