Rhinocéros, ours polaires… On parle souvent des animaux menacés d’extinction. Mais qu’en est-il des arbres ? A cause de la crise de la biodiversité et du climat, ils trinquent, eux aussi. Plus de la moitié des arbres endémiques d’Europe sont menacés d’extinction. Ça veut dire quoi, pour la France ? Eh bien, nous explique l’Union internationale pour la conservation de la nature, « l’iconique marronnier (Aesculus hippocastanum) est évalué « vulnérable » en raison de son déclin causé par la Mineuse du marronnier, petit papillon qui a envahi toute l’Europe au cours des trente dernières années depuis sa région d’origine des Balkans ». Quels autres arbres sont concernés ? En premier lieu : les sorbiers, comme Sorbus latifolia, Sorbus remensis ou Sorbus legrei. On trouve aussi le laurier du Portugal et l’orme. « Ce dernier a décliné de plus de 30 % durant les trois dernières générations, et il est prévu que sa population continue de baisser dans les cent prochaines années », détaille Catarina Ferreira, coordinatrice Europe pour la conservation de la biodiversité à l’IUCN, dans National Geographic. En cause : un champignon microscopique. Parmi les 168 espèces en péril en Europe, 40 % sont considérées comme en danger critique.
Mais au fait, à cause de quoi les arbres souffrent-ils ? En premier lieu : des espèces envahissantes, de plus en plus nombreuses avec le réchauffement climatique. Autres pressions : la déforestation et la récolte du bois, l’artificialisation des sols et l’urbanisation, les feux…
Les arbres en ville : des climatiseurs précieux
La désolation touche aussi les villes. La température s’affole, la pluie tombe trop ou trop peu… et les arbres trinquent. À cause du chaos climatique, en moyenne, de 70 % à 76 % des espèces d’arbres qui poussent en ville seront menacées en 2050. C’est déjà le cas aujourd’hui, de 56 % à 65 %. Voilà le résultat d’une étude publiée en septembre dans la revue Nature Climate Change sur plus de 3 000 espèces d’arbres et d’arbustes observées dans 164 villes de 78 pays.
Et cela inquiète, car les forêts en ville font office de climatiseur naturel pour supporter les chaleurs estivales. Rappelez-vous le sentiment de frais qui nous étreint lorsqu’on entre dans un bois. Selon l’Ademe, un arbre mature peut évaporer jusqu’à 450 litres d’eau par jour, soit l’équivalent de 5 climatiseurs qui tourneraient pendant 20 heures. Chapeau.
Face aux menaces qui pèsent sur les arbres, que faire ?
- vous informer : on protège mieux ce que l’on connaît !
- suivre les actions de l’association Canopée
- faire un don à l’Aspas, qui créé des réserves de vie sauvage en achetant des parcelles