La Cop 21. Sans doute avez-vous déjà entendu ce terme? Mais peut-être ne savez-vous pas exactement de quoi il sera question, du 30 novembre au 11 décembre prochain, date de l’événement. Quelques explications :
Qu’est-ce qu’une Cop ?
Dans le jargon, l’événement est désigné par l’abréviation « CCNUCC », pour : conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Pour être plus clair, en 1992, à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, l’Union européenne et 195 autres Etats ont signé une convention reconnaissant le changement climatique et son origine humaine, et exhortant les pays industrialisés à agir. Depuis l’entrée en vigueur de cette convention, les pays signataires se réunissent chaque année lors de « conférences des parties » abréviées « Cop ». Ces réunions ont pour but de négocier et faire respecter les objectifs de lutte contre le changement climatique. Cette année, la 21e conférence mondiale (Cop 21) se tiendra à Paris.
Pourquoi cet événement est-il important ?
Il s’agit tout d’abord du plus grand événement diplomatique jamais organisé par la France. Cette conférence doit ensuite aboutir à un accord qui entrera en application en 2020, permettant de limiter le réchauffement climatique à + 2°C. Enfin, Paris apparaît comme le sommet de la dernière chance. Cet accord devait initialement être signé, en 2009, lors du sommet de Copenhague, mais a finalement été repoussé, suite à l’échec des négociations. Deux ans plus tard à Durban, les pays se sont accordés quatre ans pour prendre de nouveaux engagements. L’échéance touche à sa fin.
La conférence doit également permettre de rassembler des fonds pour le climat : 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020, afin de lutter contre le dérèglement climatique et favoriser une croissance plus verte dans les pays en développement.
Qui est concerné par cette conférence ?
Les premiers concernés sont les pays signataires de la convention. Mais ce sommet a la particularité de vouloir inclure également villes, régions, entreprises, associations, etc., qui ont déjà mis sur pied de nombreux projets en faveur du climat. Certaines de ces initiatives ont été recensées et labellisées.
Quelles sont les chances de réussite de ce sommet ?
Obtenir un consensus de 196 parties n’est pas une mince affaire. Mais « tous les pays souhaitent finir cette négociation. Ils pensent que c’est le moment. Ce ne sera sans doute pas un accord qui pourra tout résoudre, mais il y a suffisamment de réflexion et de préparation dans chaque pays pour que nous y parvenions », expliquait récemment Laurence Tubiana, l’optimiste ambassadrice chargée des négociations pour la France. Les ONG se montrent pour leur part plutôt sceptiques quant à l’issue des négociations.
Verdict à la fin de l’année.