Alors que des agriculteurs et certaines organisations pointent du doigt les normes environnementales pour expliquer leurs difficultés et leur colère, la Fondation pour la nature et l’Homme (FNH) (anciennement fondation Nicolas Hulot) propose des solutions concrètes pour sortir de la crise. La structure lutte pour que le respect de l’environnement devienne la norme, tout en mettant l’humain au coeur des propositions. Voici le plan d’action de la FNH en quelques points.
Des revenus dignes et en accord avec le changement climatique
Aujourd’hui, 20% des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté. Pour améliorer cette situation, la Fondation propose de fixer un prix minimum aux matières premières agricoles et limiter les marges des revendeurs. Ces dispositifs garantiraient un revenu correct aux producteurs. Les agriculteurs pourraient également prendre part aux négociations commerciales, afin d’imposer un juste coût vis-à-vis du travail fourni.
Concernant les importations dans l’Union européenne, elle devraient répondre aux mêmes critères environnementaux que ceux auxquels sont soumis les Européens. Une façon de limiter la concurrence à moindre coût et d’inciter à privilégier les normes en vigueur.
Mieux accompagner les agriculteurs vers une transition écologique
La FNH propose de refondre les aides de la Politique agricole commune (PAC), mise en place à l’échelle de l’Union européenne. L’idée serait de mieux partager les aides financières entre les agriculteurs. Ce serait un levier afin de les accompagner vers une transition écologique de leurs pratiques et de leurs cultures. Actuellement, les aides sont versées directement aux agriculteurs en fonction de leur surface agricole ou du nombre de leurs bêtes, avantageant ainsi les plus gros exploitants.
Concernant ceux déjà convertis au bio, la FNH propose que des aides d’urgence leur soient accordées pour sortir de la crise qu’ils traversent.
Enfin, une proposition concerne les pesticides. Maintenir les objectifs du plan Ecophyto (mis en pause début février par le gouvernement français) et du Pacte Vert européen pour réduire leur utilisation, ce qui permettrait de protéger les consommateurs, les agriculteurs mais aussi la biodiversité.