Fatigué de vous fâcher avec vos enfants et de distribuer les punitions à la maison ? Pourquoi ne pas essayer la discipline positive. Cette approche éducative, née aux États-Unis, et qui fait un tabac en France depuis la création de l’association « discipline positive France », en 2012, prône la fermeté et la bienveillance.
Des parents bientôt au bout du rouleau
Difficile d’allier les deux, direz-vous… Et bien, pas tant que ça, si l’on en croit les nombreux parents qui ont participé aux ateliers organisés un peu partout dans l’Hexagone. La journaliste Sophie Carquain a testé l’un de ces séminaires pour Madame Figaro. Elle raconte : un père « évoque son « glandu » d’ado démotivé, d’autres le stress de leurs enfants en primaire. Et du côté des couples, ça grince ferme. « Il est trop cool, se plaint Isabelle. Je voudrais que les limites arrivent plus tôt. » « Elle me fait des reproches, ça me gonfle », renchérit son conjoint.
Face à ces problèmes, la discipline positive pourrait être une solution. Elle repose sur plusieurs principes fondamentaux :
- le besoin d’appartenance : les enfants ont besoin de sentir qu’ils sont pris en considération à la maison. Les inclure dans les prises de décisions et dans les tâches du quotidien, les incitera à davantage respecter les règles que vous avez fixées ensemble.
- l’importance de l’encouragement : valoriser les actions et les efforts de vos enfants, plutôt que de multiplier les reproches.
- les comportements ne sont jamais infondés : qu’il s’agisse d’une trop faible confiance en soi, d’un manque d’attention de la part des parents, de la peur de ne pas réussir etc…, un comportement inapproprié a toujours une raison. Il faut essayer de comprendre celle-ci, avant de vouloir agir et/ou punir l’enfant.
Appuyer sur le bouton « pause »
Lors des ateliers, les parents se familiarisent aussi avec des outils pour mieux gérer leur quotidien. La discipline positive recommande par exemple d’aménager des temps en famille pour discuter des problèmes que chacun rencontre et essayer de les résoudre calmement.
Cette méthode conseille également des temps de pause en cas de conflit, pour éviter les réactions à chaud. « Un soir, alors qu’on était sorti, [ma fille] a organisé une petite fête à la maison sans nous prévenir. J’étais furieuse. Il y a quelque temps encore, je l’aurais punie immédiatement, en la privant de sorties pendant un mois, sans l’écouter. Là, j’ai attendu de me calmer, puis on a discuté ; elle a reconnu qu’elle avait fait une bêtise, mais elle voulait qu’on ait confiance en elle », raconte une mère de famille dans la Croix.
Exit les punitions
La méthode préconise d’éviter la punition pure et simple, du genre : « Tu es rentré en retard, tu seras privé de sortie ». Une punition dévalorisante, sans lien avec la faute reprochée ne sera pas constructive.
Si vous voulez aborder la rentrée du bon pied et tester à votre tour la discipline positive, vous pouvez consultez le livre de Jane Nelsen, mère de sept enfants, à l’origine de cette méthode, La discipline positive.