Certains professionnels de l’enfance trouvent que cette pratique serre trop le corps des bébés. Ils estiment que les techniques de nouage sont trop complexes pour être parfaitement maîtrisées. Malgré tout, nombre de pères applaudissent.
Le bébé embrasse le corps
Pas besoin de convaincre Olivier Sâles, à la tête de Je porte mon bébé. Sur le site Internet de son entreprise, on trouve de multiples modèles d’écharpes, des conseils pratiques, de la lecture, des ballons berceurs. « Avec l’enfant contre soi, on ressent les choses. D’avoir ce lien non verbal permet une interaction. On sent sa température, on le sent fourmiller, ses odeurs. On est au rythme de l’enfant: le bébé embrasse le corps, c’est presque charnel! L’écharpe n’est pas uniquement un outil de transport. »
Objet énigmatique
Le déclic pour lui s’est fait lorsqu’à la naissance de son premier enfant. Des amis avaient offert une écharpe de portage. « C’était un objet énigmatique au début », se souvient-il. « Mais quand je l’ai essayé, les sensations ont été incroyables: je me suis senti père de façon beaucoup plus tangible ». Dans les ateliers pour bien apprendre à nouer, Olivier Sâles affirme qu’« il y a autant d’hommes que de femmes ».
Technique des noeuds
Pour Sébastien Colson, président de l’ANPDE ( Association Nationale des Puericultrices Diplômées et des Etudiantes), les pères se sont appropriés ce mode de portage. « Ceci leur permet de s’investir auprès de l’enfant », explique-t-il. « Une fois la technique des noeuds acquise, ils peuvent vaquer à leurs occupations tout en créant des liens particuliers avec leur enfant ».