Selon l’étude de l’Observatoire paritaire des métiers du numérique, de l’ingénierie, des études et du conseil de 2016, les femmes représentent 33% de la branche, contre 53% tous secteurs confondus. En plus, « elles sont plus fréquemment positionnées sur des postes d’employés administratifs ou de secrétaires que sur des postes d’ingénieurs ou de techniciens ».
Que s’est-il passé pour que les femmes désertent à ce point l’univers de l’informatique ? Isabelle Collet, maîtresse d’enseignement et de recherche en sciences de l’éducation à l’université de Genève, s’est penchée sur le sujet.
« L’informatique est le seul domaine où, après avoir été proportionnellement bien représentée, la part des femmes est en nette régression, alors que dans toutes les filières scientifiques et techniques la part des femmes augmente », explique-t-elle dans le Monde.
« Au début de la programmation, les femmes étaient près de 40 %. Cela s’explique selon moi car dans les années 1950 et 60, l’informatique était un secteur mal connu et finalement peu prestigieux. » Il a vite pris du galon !
Ajoutez à cela l’image erronée du « geek » – typiquement masculine… et boutonneuse d’ailleurs – et voilà que les filles se sentent peu concernées par la filière… « Les métiers du numérique pour leur très grande majorité n’ont rien à voir avec du jeu vidéo et le fait d’être geek n’est en rien un gage de compétence », conclut la chercheuse.
On vous laisse lire cet article d’Usbek et Rica recensant les programmeuses informatiques les plus brillantes de l’histoire.