Ce mot ne faisait pas partie de notre langage il y a encore un demi-siècle, pourtant l’empathie est aujourd’hui sur toutes les lèvres. L’empathie est devenue un vrai enjeu de société. Cette qualité serait très utile pour améliorer ses relations sociales et être plus performant à l’école, au travail, voire en politique. Mais on a souvent du mal à la définir.
Ne pas confondre !
Commençons par dire que l’empathie, ce n’est ni de la contagion émotionnelle, qui consiste par exemple à ressentir de la tristesse si l’un de nos proches est triste. Ni de la compassion, qui nous fait ressentir de la pitié devant le malheur des autres.
Mais qu’est-ce que l’empathie ?
Il s’agit en fait de la capacité à identifier, comprendre les sentiments et le point de vue d’autrui et à s’en servir pour guider ses actions. On distingue deux types d’empathie. L’émotionnelle, c’est-à-dire la capacité à identifier les émotions d’autrui. Et la cognitive, qui consiste à se mettre à la place de l’autre, émotionnellement.
Comment ça marche ?
Pour l’heure, on ne sait pas réellement comment fonctionne le système empathique dans le cerveau. Les recherches sur le sujet ont connu un essor dans les années 1990, lorsqu’ont été découverts les « neurones-miroir », ces cellules du cerveau nous permettant de ressentir la même émotion qu’une personne, simplement en l’observant. Mais ces neurones ne suffisent pas à expliquer le fonctionnement de l’empathie, bien plus complexe, et qui reste aujourd’hui encore assez mal connu des neurosciences.
Inné ou acquis ?
Les deux ! L’empathie serait en partie innée. Des études ont montré qu’elle serait naturellement plus développée chez les femmes. Et même, l’ensemble de la gente féminine n’est pas traité à la même enseigne. Selon la variante du gène LRRN1 qu’elle possède, une femme sera plus ou moins empathique. Chez les hommes, cette étude ne s’est pas montrée concluante.
La génétique ne fait pas tout. Le rôle de l’éducation est aussi primordial dans le développement de l’empathie. Habituellement, dès l’âge d’un an, un enfant acquiert la capacité à reconnaître les émotions des autres. En associant par exemple le sourire au fait d’être content. Vers 4 ou 5 ans, les enfants arrivent ensuite à comprendre les émotions, leur origine. Puis se développe progressivement la capacité à se mettre à la place de l’autre émotionnellement. Mais ces capacités empathiques ne vont pas se développer de la même manière en fonction de l’environnement dans lequel évolue un bambin. S’il est entouré par des parents empathiques, l’enfant aura plus de chances de l’être à son tour. Le manque d’interactions sociales, les chocs émotionnels, ou encore une éducation très autoritaire peuvent au contraire nuire au développement de l’empathie chez les enfants.
Comment améliorer son empathie ?
Rien n’est perdu, car on peut toujours travailler sur ses capacités empathiques. Voici quelques trucs pour commencer :
- s’intéresser aux autres
- pratiquer l’écoute active pour mieux comprendre les autres
- faire abstraction de son système de valeur, de ses a priori et préjugés
- développer sa connaissance des émotions pour pouvoir les identifier chez son interlocuteur
« Ne pas confondre !
Commençons par dire que l’empathie, ce n’est ni de la contagion émotionnelle, qui consiste par exemple à ressentir de la tristesse si l’un de nos proches est triste. Ni de la compassion, qui nous fait ressentir de la pitié devant le malheur des autres. »
« L’émotionnelle, c’est-à-dire la capacité à identifier et ressentir les émotions d’autrui. » Incohérence ?
Merci pour votre commentaire Ratus.
Nous avons en effet corrigé l’article.