Les Jeux olympiques (JO) de Paris ouvrent dans 24 jours. Derrière cet événement qui se veut « une grande fête populaire », se trouvent de nombreuses aberrations. Mon Quotidien Autrement en a recensé quelques-unes.
Pollution de l’air
Coincé entre les autoroutes A1, A86 et le périphérique, le département de Seine-Saint-Denis n’a jamais obtenu l’attention des autorités publiques quant à sa pollution de l’air. Et ce, jusqu’à la construction du village olympique. Pas question que la santé des athlètes pâtisse de la pollution locale. En conséquence de quoi, des purificateurs d’air ont été installés. Face au tollé de ce 2 poids 2 mesures entre des athlètes et la population locale, les organisateurs ont promis que ces installations resteraient après les JO.
Étudiants sans logement
Où loger le personnel de sécurité, les agents publics et bénévoles mobilisés pendant les JO ? Dans les logements étudiants du centre des œuvres universitaires et scolaires (Crous), pardi ! En tout, 3200 chambres ou appartements ont été réquisitionnés pour l’événement. Les premiers logements ont été libérés en avril, sans que les étudiants sachent s’ils y reviendront à la rentrée. En avril, sur les 1400 demandes de relogement, seules une centaine avaient abouti.
Le dédommagement proposé aux étudiants délogés ? « Une indemnité de 100 euros et deux places offertes pour assister à des épreuves olympiques. »
Logements hors de prix
500 € la nuitée dans un 40 m2, 300 € pour un 30 m2… Certains propriétaires pensaient faire de bonnes affaires pendant les JO. Après avoir atteint des sommets sur les plateformes de location comme Airbnb, les prix retombent depuis ce printemps. Car, trop chers, les logements ne trouvent pas preneur.
Exit les sans-abris
Les expulsions de sans-abris hors d’Ile-de-France ont augmenté de 38% par rapport à 2009. Selon le collectif « Le revers de la médaille », plus de 12 000 personnes ont été expulsées hors de Paris entre avril 2023 et mai 2024. Et autant entre 2022 et 2023. Les associations dénoncent une volonté des autorités de faire place nette.
Chers tickets
Entre le 20 juillet et le 8 septembre 2024, ce sera presque deux fois plus cher de circuler en métro et RER dans Paris et en Ile-de-France. Ainsi, pendant toute la durée des JO, le prix du ticket passera de 2,15 € à 4 €. La raison de cette hausse : financer l’augmentation de l’offre des transports publics durant l’événement. Pour y échapper, les franciliens sont invités à acheter des tickets ou recharger leur pass Navigo avant le 20 juillet. Et tant pis pour les touristes !
Places de luxe
Envie de profiter de l’événement pour assister à vos épreuves préférées ? La demande est forte. Il en résulte que, selon les épreuves et l’avancée des qualifications, le prix d’un billet varie entre 24 € (place sans visibilité au début des qualifications d’un sport peu médiatique) et 2700 € (bonne place dans une finale d’athlétisme). Les épreuves d’athlétisme sont parmi les plus chères. Et plus les qualifications avancent, plus les prix montent, y compris pour les places sans visibilité. Autant rester devant sa télé !