Voilà des classements qui donnent la banane! Chaque année, Ruut Veenhoven, professeur néerlandais à l’Université Erasmus de Rotterdam, réalise l’enquête Happy Life Years. Objectif de son top? Déterminer quel pays est le plus heureux du monde. Pas de tristes palmarès entre pays défavorisés pour savoir qui a le taux d’alphabétisation le plus faible ou la mortalité infantile la plus élevée. Les critères de Ruut Veenhoven se basent sur la santé, l’éducation ou encore la richesse mais aussi la stabilité politique et les libertés individuelles.
Danemark et Costa Rica
Selon le dernier cru de Ruut Veenhoven, le pays le plus joyeux au monde serait – roulement de tambour- le Danemark. Le petit pays nordique de 5,5 millions d’habitants cultive son bonheur grâce à la confiance en l’avenir. Si le chomage existe, il n’est pas autant redouté: l’Etat assure des formations et des aides importantes afin de retrouver facilement du travail. Bien placé également, le Costa Rica qui arrive 13 ème au total mais dont les habitants arrivent en première position lorsqu’ils sont interrogés sur leur sentiment de bonheur. Dans une région longtemps frappée par la guerre et la pauvreté, ce pays a choisi, en 1948, de supprimer son armée et de consacrer le budget militaire à l’éducation. Résultat? Près de 96% des habitants savent lire et écrire, un record en Amérique centrale.
Podiums
Le classement de Ruut Veenhoven a fait des petits: de plus en plus de palmarès se basant sur le bonheur font leur apparition. L’Université de Leicester publie une « World Map of Happiness ». Encore une fois, selon ce top, le Danemark arrive en tête. Suivi par l’Autriche, la Suisse et les pays scandinaves. Le magazine économique américain Forbes a lui aussi établit son classement. Sur le podium? La Norvège, le Danemark et la Finlande.
La grande absente
Ça ne nous aura pas échappé : la France est la grande absente. 62 ème selon le dernier classement de Ruut Veenhoven, notre pays souffre du pessimisme ambiant. La société très hiérarchisée offrirait moins d’autonomie, moins de perpectives d’avenir. Pourquoi ne pas s’inspirer, pour gagner quelques places, du Bhoutan? Dans ce petit royaume au coeur de l’Himalaya, depuis les années 90, la notion de bonheur national brut a été introduite dans les calcul des indicateurs économiques…