L’an passé, pendant neuf mois, 150 citoyens de tous bords, tirés au sort, ont planché sur des solutions acceptables pour tous, visant à réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030.
Ensemble, ils ont émis 146 propositions. On vous en cite quelques-unes mais vous pouvez les redécouvrir en intégralité ICI :
- créer les conditions d’un retour fort de l’usage du train au-delà des voies à grande vitesse;
- réguler la publicité pour réduire les incitations à la surconsommation ;
- rendre obligatoire la rénovation énergétique globale des bâtiments d’ici à 2040;
- ajouter un bilan carbone dans le bilan comptable de toutes les structures qui doivent produire un bilan;
- développer les pratiques agroécologiques (objectif : 50 % des exploitations en 2040).
Le président de la République s’était alors engagé à reprendre ces propositions “sans filtre”. C’est-à-dire à ce qu’elles soient présentées directement devant le parlement, par voie de référendum, ou par décret ou arrêté. Qu’elles ne soient pas remaniées par le gouvernement, en somme.
Oui, mais voilà que le président semble faire marche arrière. Dans un entretien à Brut la semaine dernière, il a même déclaré : ce n’est pas “parce que les 150 citoyens ont écrit un truc, (que) c’est la Bible ou le Coran”.
Fin novembre, déjà, l’écrivain et militant écologiste Cyril Dion (dont on vous a déjà parlé, et qui est par ailleurs le garant de la Convention citoyenne), a lancé une pétition. “Discrètement, le gouvernement est en train de détricoter et d’affaiblir bon nombre [de] mesures avant de les soumettre au vote formel des députés ou des Français, explique-t-il. C’est pourquoi nous demandons aujourd’hui que le président de la République tienne sa parole”.
Déjà plus de 450 000 personnes ont signé. Pour faire de même, et soutenir la Convention citoyenne, c’est ICI.