Maladie chronique de l’endomètre, le tissu qui tapisse l’utérus, l’endométriose touche une femme sur dix en âge d’avoir des enfants. Cette affection se caractérise par la présence en dehors de la cavité utérine de tissus semblables à la muqueuse utérine. Ces tissus peuvent se développer dans les organes génitaux, urinaires, digestifs voire, dans de rares cas, pulmonaires. La maladie, encore mal connue, entraîne de fortes douleurs durant les règles et les rapports sexuels et peut être responsable d’infertilité dans certains cas. On ne sait pas à l’heure actuelle bien soigner l’endométriose. Il est possible d’avoir recours à la chirurgie pour traiter certaines lésions sévères, mais d’autres peuvent apparaître par la suite. Il existe aussi des traitements hormonaux et il est possible de générer une ménopause artificielle.
Au-delà de ces traitements, il existe également des solutions naturelles qui ont vocation à prévenir ou soulager les maux liés à l’endométriose. Plusieurs moyens d’action sont à disposition des femmes souffrant de cette maladie. A noter que ces méthodes sont surtout efficaces pour les cas d’endométriose légères ou modérées.
Modifier son alimentation pour prévenir l’endométriose
Une alimentation anti-inflammatoire peut réduire les douleurs et stabiliser certaines lésions. De manière générale, privilégier les fruits et légumes frais constitue une bonne stratégie. En effet les douleurs sont liées à l’inflammation. Certains légumes verts ont notamment une action protectrice. Les aliments riches en omega-3 sont également conseillés.
A l’inverse, certains aliments qui favorisent l’inflammation sont à éviter. Dans son ouvrage, L’alimentation anti-endométriose, le diététicien et nutritionniste Fabien Piasco explique notamment qu’il est préférable d’éviter viande rouge et charcuterie car les graisses animales favorisent l’inflammation. Les produits laitiers contiennent quant à eux des acides gras qui pourraient stimuler la réaction inflammatoire et auraient un effet sur le système hormonal. A limiter également. Tout comme le gluten, qui peut générer un inconfort digestif et accroître les douleurs liées à l’endométriose. Le sucre et l’alcool sont également des vecteurs d’inflammation.
Soulager grâce aux plantes
La phytothérapie constitue une alternative intéressante dans le cas d’endométriose légère ou modérée. Les plantes peuvent être utilisées, en traitement de fond, sous forme d’huiles essentielles, en décoction, en infusion ou encore en gélules. Peuvent être conseillées :
- Le framboisier pour ses vertus antispasmodiques
- L’alchémille qui peut prévenir les crampes. Certaines études ont également montré qu’elle permettait de réduire la formation de kystes
- Le curcuma pour son action anti-oxydante et anti-inflammatoire
- L’ortie pour ses propriétés anti-inflammatoires, reminéralisantes et dépuratives
Activité physique et médecines douces
Les femmes souffrant d’endométriose peuvent avoir recours à l’ostéopathie. Elle a pour but de diminuer les facteurs susceptibles d’augmenter l’inflammation : les zones en tension, le manque de mobilité, de circulation. L’ostéopathie va redonner du mouvement aux structures immobiles, permettant aux tissus de s’oxygéner et de récupérer plus facilement.
L’acupuncture et la médecine chinoise peuvent être un bon complément. L’acupuncture est utilisée pour diminuer les douleurs pelviennes.
Plus généralement, l’activité physique douce peut être recommandée. Le mot d’ordre : prendre soin de soi. Pratiquer la marche, la natation, le yoga, etc. peut concourir à réduire le stress oxydatif, un facteur essentiel dans les douleurs liées à l’endométriose. Très différent du stress que l’on connaît tous, le stress oxydatif, résultat d’un déséquilibre entre la production de radicaux libres (molécules contenant du dioxygène) et des antioxydants. Ce déséquilibre altère le bon fonctionnement des cellules.