Il n’y a pas que l’érable, au Canada, dont on peut recueillir le délicieux sirop. Il y a aussi le bouleau. Pas question d’en arroser des pancakes cependant. La sève de bouleau est prisée en phytothérapie. Ses propriétés : antioxydante, dépurative, reminéralisante.
La sève de bouleau se recueille au printemps – on l’appelle la sève montante – pendant à peine un mois juste avant l’apparition des feuilles. L’arbre alimente ainsi ses bourgeons : l’enjeu est bien sûr de ne pas trop en récolter, pour ne pas l’épuiser. Les personnes qui en récoltent utilisent tout simplement une perceuse, un tuyau en plastique, une cheville en bois et un seau. Il faut la consommer rapidement, à moins que vous ne vous lanciez dans la fabrication de sirop, de vin pétillant ou de vinaigre !
« Ça purifie le corps de toutes les toxines de l’hiver », confirme Alain, septuagénaire. « Je fais un petit trou dans l’écorce, j’y mets un stylo bic vidé et je l’enfile dans le trou et après je place une tasse. Je fais une cure au printemps, en Touraine, j’en bois le matin deux ou trois gorgées. »
Si vous voulez essayer, encore un peu de patience donc, attendez les beaux jours et rendez-vous dans un magasin bio près de chez vous. Ou mieux : renseignez-vous, il se pourrait qu’un de vos voisins soit un aficionado de la récolte artisanale de sève de bouleau.
Petite précision : si vous êtes allergique au pollen de bouleau, abstenez-vous.