La voiture électrique pour tous ? Ce n’est pas pour demain. En tout cas en France, où les ventes de ces véhicules n’ont représenté que 16,9 % du total des ventes en 2024.
Mais en Norvège, les véhicules électriques ont d’ores et déjà pris le pas sur les voitures thermiques. Le pays compte désormais plus de véhicules électriques qu’à essence sur ses routes. En 2024, neuf voitures vendues sur dix étaient des électriques. Et en janvier 2025, ce sont 96 % des voitures vendues qui étaient électriques.
De fortes incitations à acheter des véhicules électriques
Comment la Norvège est-elle passée au quasi tout électrique ? Elle s’est d’abord fixé un objectif ambitieux : avoir décarboné la totalité de son parc automobile à la fin de 2025.
Pour atteindre ce but, elle a mis en place, il y a plusieurs décennies déjà, des mesures fortement incitatives. Les véhicules électriques ont d’abord été exemptés de TVA (25 %). Des primes à la conversion ont été proposées. Les propriétaires de ces voitures disposent d’avantages tarifaires : péage et stationnement à prix réduit. Ils ont aussi la possibilité d’utiliser les voies de bus et de taxi, pour éviter les embouteillages.
La Norvège a également décidé de lourdement taxer l’achat de véhicules à essence et diesel. Jusqu’à 100 %.
Le pays est également très bien équipé en stations de recharge
Les effets positifs se font déjà ressentir
Et les effets de l’évolution du parc se font désormais ressentir. Les émissions de CO2 ont notamment baissé de 30 % en dix ans à Oslo.
Rappelons tout de même que si la voiture électrique est vertueuse d’un point de vue environnemental lors de son utilisation (pas d’émissions de CO2 liées aux gaz d’échappement), sa construction, et tout particulièrement celle de sa batterie qui nécessite des métaux rares, a une forte empreinte carbone. Il est recommandé d’acheter une petite voiture électrique et de la faire rouler au moins 30 à 40 000 kms pour que son bilan thermique soit meilleur que son équivalent thermique.