Un lundi dans le Nord, près de Villeneuve d’Asq, à Gruson. Il est 8h et Jean-Baptiste De Gandt s’apprête à partir au travail. DRH pour le groupe ADEO, qui regroupe les entreprises Weldom, Leroy Merlin et Bricoman, il enfourche son vélo ce matin là, comme un sur deux. C’est parti pour une petite demi-heure de route. (Voir la vidéo)
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Le vélo n’a pourtant pas toujours été une évidence pour Jean-Baptiste. Il y a quelques années, il prenait sa voiture pour aller acheter du pain. Une amie lui a fait remarquer que c’était étrange. Depuis, il s’est mis au vélo, avant d’y convertir son entreprise.
Une blague
« J’étais en charge d’attribuer les voitures de fonction aux cadres et c’était souvent l’objet de blagues. Les cadres me disaient “ça ne va pas si ça continue on va avoir des vélos de fonction”. On a commencé à en rire, et finalement on s’est dit: pourquoi pas? »
Le projet de Jean-Baptiste a bien été reçu et aujourd’hui les salariés de Weldom ont déjà droit à des vélos de fonction. Une trentaine de vélos ont été achetés dans l’Oise. Les salariés du siège de Lezennes pourront profiter de cette opportunité à partir du mois d’avril.
Strasbourg, la Grèce et l’Italie
Partout, le système sera le même. « Il y a un engagement minimum entre avril et octobre de venir un jour sur deux au travail en vélo. Le collaborateur paye 15% de la valeur du vélo, 40% si c’est un vélo électrique car c’est plus cher. Au bout de deux ans d’usage, et si le salarié est encore dans l’entreprise, le vélo devient sa propriété ».
Un projet inédit en France. Jusqu’alors les vélos prêtés par des entreprises servaient surtout à des déplacements sur les sites de travail ou pour se rendre à des rendez-vous. L’idée séduit déjà ailleurs. A Strasbourg, en Grèce ou encore en Italie, des salariés du groupe Adeo veulent eux aussi pédaler aux frais du patron.