On entend parler d’éco-organisme pour toutes les questions relatives au recyclage. Mais que sont-ils exactement et quelles sont leurs missions ?
1- Qu’est-ce qu’un éco-organisme ?
La définition d’un éco-organisme est :
« …, en France, une société de droit privé détenue par les producteurs et distributeurs pour prendre en charge, dans le cadre de la Responsabilité élargie du producteur (REP), la fin de vie des équipements qu’ils mettent sur le marché. » (Source Wikipédia).
C’est le principe du pollueur payeur. Autrement dit :
« Dans une filière REP, les producteurs sont responsables de leurs produits lorsqu’ils deviennent déchets.
Ils peuvent faire cela individuellement, pour leurs propres produits, ou bien adhérer à un organisme collectif (un « éco-organisme ») ; c’est le cas le plus souvent. Les systèmes individuels sont très rares car le recyclage des déchets est un processus complexe et nécessitant des compétences particulières.Les éco-organismes sont des structures privées (sociétés ou associations) sans but lucratif, mises en place par les producteurs et agréées par l’État (pour des périodes allant de 1 à 6 ans). Pour être agréés, ils doivent répondre à un « cahier des charges » établi par l’État, qui fixe des objectifs à chaque éco-organisme ou système individuel, en termes de collecte des déchets, de recyclage, de réemploi, etc.
Les producteurs adhérents à un éco-organisme lui payent une « éco-contribution » pour lui permettre de financer la gestion des déchets (collecte, tri, valorisation, …)… » (Extrait de Filières REP, rapport d’activités 2021)
2- Missions d’un éco-organisme
Ces éco-organismes s’occupent de nos déchets recyclables. Ils mettent en place un système de collecte de déchets, ils les trient pour ensuite les valoriser et les remettre dans le circuit de production de nouveaux objets.
3- Les filières concernées et quelques éco-organismes
On compte actuellement douze filières REP qui concernent :
- les emballages ménagers : Léko et Citeo
- les papiers : Citeo
- les équipements électriques et électroniques (DEEE) : ecosystem, Ecologic, Soren. Si vous voulez en savoir plus sur ce que deviennent nos déchets électriques et électroniques, lisez notre article.
- les éléments d’ameublement (DEA)
- les produits textiles (TLC) : Refashion
- les piles et accumulateurs : Corepile et Screlec. Envie d’en savoir plus sur le recyclage des batteries de vélo électrique ? Regardez cette vidéo réalisée et diffusée par Corepile.
- les produits chimiques (DDS)
- les pneumatiques : Aliapur
- les véhicules hors d’usage (VHU)
- les bateaux de plaisance ou de sport : APER
- les dispositifs médicaux perforants utilisés par les patients en auto-traitement
- les médicaments à usage humain : Cyclamed
4- L’avenir
La loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire) du 11 février 2020 prévoit de nouvelles filières REP soumises à une obligation de collecte, tri et valorisation des déchets.
Onze filières supplémentaires seront mises en place entre 2021 et 2025 :
- les emballages professionnels (2025), y compris pour les emballages utilisés par les professionnels de la restauration (2023),
- les produits ou matériaux de construction du secteur du bâtiment (2022),
- les jouets (2022),
- les articles de sport et de loisirs (2022),
- les articles de bricolage et de jardin (2022),
- les huiles minérales ou synthétiques (2022),
- les produits du tabac (2021),
- les gommes à mâcher (2024),
- les textiles sanitaires à usage unique (2024),
- les engins de pêche contenant du plastique (2025)
- les aides techniques médicales (possibilité)
En conclusion, ramenez vos déchets dans les points de collecte : ils auront droit à une deuxième vie, ce qui permettra d’une part de limiter la pollution des sols et d’autre part de récupérer des matières premières de plus en plus rares et dont l’extraction est souvent polluante, coûteuse et réalisée dans des conditions sociales déplorables.