En septembre 2024, l’ONG Réseau Action Climat (en partenariat avec l’ADEME) a publié un rapport dressant les impacts du changement climatique dans les différentes régions de France. Le patrimoine français n’est pas épargné.
Des conséquences du changement climatique déjà visibles
En France, nous sommes déjà à +1,9°, si l’on compare les températures sur les périodes 2013-2022 et 1850-1900. Et d’après les prévisions du GIEC, notamment, on pourrait bien atteindre les +4° en 2100, si aucune baisse des gaz à effet de serre n’est enregistrée. Les conséquences de cette hausse des températures vont, elles aussi, crescendo.
On l’a vu ces dernières années, avec les feux de forêts, les inondations et les épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents. Et souvent localisés dans certaines zones géographiques. Le Nord, par exemple, est plus vulnérable aux inondations, même si elles sont susceptibles de se produire dans toutes les régions. Les feux de forêts frappent plus le sud, l’est et le centre du pays.
Les chaleurs extrêmes, en alternance avec les épisodes de pluies diluviennes, entraînent des mouvements successifs du sol. Et ce faisant, fragilisent les bâtiments dont les murs se fissurent. Mais les répercussions ne s’arrêtent pas là. La ressource en eau se fait plus rare et devient l’objet d’une bataille entre les différents usagers : domestiques, agricoles et industriels.
Notre patrimoine menacé
Partout, le patrimoine naturel est touché et va continuer à l’être avec des conséquences très inquiétantes. Ainsi, le plus long fleuve de France, la Loire, près duquel sont installées quatre centrales nucléaires, pourrait perdre la moitié de son débit. Or, ces centrales ont un important besoin en eau pour fonctionner.
Si le patrimoine naturel n’est pas épargné, le patrimoine culturel ne l’est pas moins. En effet, certaines îles et villes côtières risquent d’être impactées par la montée des eaux. À l’image de Saint-Malo en Bretagne, mais aussi de l’île d’Oléron en Nouvelle-Aquitaine. De la même manière, certaines plages pourraient être amenées à disparaître.
La région Centre-Val-de-Loire compte des centaines de châteaux et bâtiments historiques. Dont certains seraient menacés par le changement climatique. Leurs fondations en bois risquent de pourrir si les pluies s’intensifient. Les façades d’être exposées à des fissures à cause du phénomène d’alternance entre période très sèches et très humides. Pour les bâtiments les plus emblématiques, comme les châteaux de Chambord, Chenonceau et Amboise, la surveillance est maximale. Mais ce sont les moins connus qui sont exposés aux plus grands risques, comme le raconte France Bleu.
Le rapport du réseau Action Climat et de l’ADEME, et ses projections, sont là pour faire bouger les lignes. La situation peut encore s’améliorer, ou du moins nous pouvons éviter le pire. Encore faut-il, que les politiques nationales et locales s’adaptent aux risques et luttent efficacement contre le changement climatique.