En France, si la dernière marée noire date de 1999 avec le naufrage de l’Erika, la pollution marine perdure. Moins impressionnantes mais tout aussi néfastes, les pollutions d’origine terrestre, fruit des activités humaines représentent, selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), 80% des pollutions marines.« Tout ce qui vient de la terre va à la mer », explique Benoît Hartmann de France Nature Environnement. « Les nitrates et phosphates utilisés pour l’agriculture sont lessivés par la pluie et se retrouvent dans les nappes phréatiques puis dans les mers. »
De multiples sources de pollution
Sur le banc des accusés: les aménagements littoraux, les rejets industriels d’hydrocarbures, de métaux lourds, de substances chimiques, les traitements des eaux usées, les activités de plaisance et maritimes, et des déchets de tous genres, nucléaires, ou munitions datant de la dernière guerre. «De petites quantités suffisent pour provoquer des pollutions et certaines substances, à priori non-nocives, peuvent devenir une pollution », expose Benoît Hartmann. « Les engrais, par exemple, vont trop enrichir le milieu marin et favoriser le développement d’espèces comme les algues vertes ».
Le plastique, ennemi numéro un des plages
Mais le grand ennemi de la biodiversité marine, c’est le plastique. Sur les 100 millions de tonnes de plastique produites chaque année, environ 10% se retrouvent dans la mer. «Les vagues et le vent décomposent ces déchets en micro-particules qui se retrouvent dans les organismes marins et remontent toute la chaîne alimentaire »
La responsabilité de tous
Malgré les campagnes de sensibilisation, il est encore difficile pour les associations de faire comprendre aux vacanciers que cette pollution est l’affaire de tous. « Sur les plages, nous sommes tous des pollueurs. En vacances, on consomme plus que quand on travaille», analyse Benoît Hartmann. « Si les pollutions à plus grande échelle dépendent de mesures gouvernementales, chacun doit ramasser ses déchets! »