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Tourisme de masse : comment protéger les sites naturels

Sensibilisation, démarketing et quotas.

Sur son site, le parc national des Calanques affichent des photos de plages bondées.

Paru le 5 octobre 2021, modifié le 2 avril 2023

Ecrit par Déborah de Mon Quotidien Autrement

Détritus jetés par terre, files de voitures pour accéder aux sites, cueillette intempestive… Le tourisme de masse peut avoir des impacts désastreux. Alors, certains sites en France tentent de mettre en place des mesures afin de protéger ces lieux qui attirent chaque année les visiteurs par milliers :

Mieux communiquer sur les bonnes pratiques

Dans le parc des Écrins, le nombre de touristes a beaucoup augmenté depuis la fin du confinement. Mais cet afflux de visiteurs, pas toujours rompus aux gestes à adopter pour profiter de la nature sans la détériorer, s’est accompagné d’une hausse des incivilités. Les gestionnaires du parc ont donc décidé de lancer une campagne de communication pour promouvoir les bonnes pratiques : ne pas s’approcher des chiens de troupeaux, ne pas faire de feu, ne pas jeter de détritus… Pour porter le message, deux canaux sont privilégiés : Instagram, où de nombreux néo-randonneurs trouvent leurs destinations. Mais aussi sur place, où des gardes seront présents pour faire de la sensibilisation.

Limiter la circulation automobile 

Dans le Vercors, le parc national veut par exemple interdire l’accès du haut du site aux voitures, et les remplacer par des navettes. 

Ne pas géolocaliser les destinations sur Instagram

Certaines photos paradisiaques postées par des influenceurs sur Instagram attirent par la suite les touristes en masse. Pour éviter ce phénomène, WWF France a lancé en 2019 l’opération « I protect nature » sur le réseau social. Le principe : plutôt que d’indiquer le lieu où le cliché a réellement été pris, WWF propose aux utilisateurs d’Instragram de renseigner « I protect nature », lieu factice disposant d’une géolocalisation unique.

 

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Lancer une campagne de démarketing

C’est l’idée originale qu’a eu le parc des Calanques pour limiter l’afflux de touristes : relayer des images de plages bondées ou de routes d’accès embouteillées. Cette mesure s’accompagne d’autres décisions comme la communication en temps réel du nombre de personnes présentes sur certains sites pour inciter les autres visiteurs à rebrousser chemin ou encore l’interdiction des mouillages dans certaines calanques.

Mettre en place des jauges 

C’est encore rare en France. Mais le parc de Calanques devrait s’essayer aux quotas, à partir de 2022, grâce à un système de jauge avec réservations en ligne. De même, l’île de Porquerolles va mettre en place une jauge pour limiter la surfréquentation durant une vingtaine de jours en été.

 

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Les commentaires :

Ce devrait être une des missions de la télévision et radios publiques, financée par le denier public : faire ou refaire l’éducation du public et ressasser en permanence l’évidente incidence du nombre.
La massification de tout phénomène comme fléau potentiel sur la nature comme sur la notion même de liberté.
Mais comment obtenir de nos décideurs de renoncer à la publicité commerciale et à la distraction permanente au profit des vertus civiques ?
On a beaucoup critiqué l’ORTF, à raison, mais les intermèdes pédagogiques visionnés chaque jeudi par les élèves de l’école républicaine dans les années 60 avaient au moins cette qualité.
Le respect de l’altérité à l’égard de l’homme comme de la nature était transmis simplement, sans prétention, et l’écologie n’avait pas besoin d’être revendiquée avec pédantisme par tout un chacun.
Le scoutisme, tout aussi critiquable par ailleurs, etait aussi porteur de ce bienfait.
Même nos gentils néo ruraux, animistes et jouisseurs de tous poils, se réclamant d’une proximité particulière avec la nature, n’ont pas a laisser leurs amulettes et leurs grigris dans les arbres.
Peut-être les panneaux des municipalités pouraient le leur dire sur ce ton.
Enfin, pourquoi ne pas suggérer à notre omniprésent président de s’adresser solennellement à son peuple sur ce sujet. Depuis le Tourmalet par exemple ou mieux, depuis la station du pic du midi de Bigorre, où les scientifiques prélèvent paraît-il des résidus microscopiques de plastique. Une idée comme ça…

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