Prix : 11.00 €
Date de publication : 03/2010
Matthew B. Crawford a d’abord travaillé dans un think tank à Washington. Au bout de quelques mois, il en a démissionné pour ouvrir un atelier de réparation de motos. Il part de sa propre expérience et s’appuie sur différents auteurs, philosophes, sociologues, universitaires etc., pour proposer une intéressante réflexion sur le travail.
Dans son livre, il parle plus particulièrement du travail dit « intellectuel », habituellement perçu comme un accomplissement social et personnel, et pourtant souvent bien moins gratifiant et plus déresponsabilisant que les métiers dit « manuels », ceux des artisans, qui fabriquent et réparent des objets de leurs propres mains. Selon l’auteur, le travail des employés de bureau connaît aujourd’hui la même routinisation et la même dégradation du contenu des tâches que celui des ouvriers, il y a un siècle. Il explique que la part cognitiive de leurs tâches a été « expropriée » par le management et que le véritable travail intellectuel est réservé à une élite de plus en plus restreinte.
Éloge du carburateur ne fait pas partie des livres de la rentrée littéraire. Il a été publié en 2010. Mais quitte à se remettre au travail en ce début septembre, autant le faire en se posant les bonnes questions : pourquoi valorise-t-on à ce point le travail intellectuel ? Ne devrait-on pas estimer davantage le travail des artisans et les formations conduisant aux professions manuelles ?