Si vous faites partie de ces Français en télétravail, peut-être est-ce le bon moment de vous interroger sur vos pratiques en ligne. Car si le confinement et le télétravail entraînent une forte baisse des émissions liées au trafic routier, il serait dommage qu’ils provoquent une hausse des rejets de CO2 du secteur informatique. Voici 5 gestes à adopter pour un télétravail écolo.
1/ Prendre conscience de l’impact carbone de sa navigation Internet avec Carbonanalyzer
Consulter ses mails, utiliser son moteur de recherche, tous ces gestes ne sont pas anodins pour l’environnement. Le secteur informatique est responsable de 4 % des émissions de Co2 dans le monde selon l’Ademe et pourraient atteindre 8 % d’ici à 2025. Pour visualiser la consommation électrique et les émissions de gaz à effet de serre associées à votre propre navigation internet, vous pouvez télécharger l’extension (disponible pour Firefox uniquement) Carbonanalyzer, développée dans le cadre de The Shift Project, un think tank œuvrant « en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone ». En plus de la consommation et des émissions, on peut y voir les sites consultés les plus énergivores, le temps de navigation ou encore la quantité totale de données transférées. L’extension montre l’équivalent des émissions en kilomètres parcourus en voiture ou en nombre de recharges de smartphone.
2/ Mieux gérer sa boîte mail
L’envoi d’un simple mail équivaut à relâcher 10 grammes de Co2 dans l’atmosphère. Ajoutez-y une pièce jointe volumineuse et quelques destinataires, et l’empreinte carbone est décuplée. Multiplier par 10 le nombre de destinataires d’un mail multiplie par 4 son impact, estime l’Ademe. Mieux vaut donc éviter les « Répondre à tous » et les destinataires en copie inutiles. Même chose pour les pièces jointes superflues. Vous pouvez également privilégier une signature sans image pour alléger vos mails. Et surtout, faire le ménage dans votre boîte mail, en supprimant vos vieux messages et en vous désabonnant des newsletters que vous ne lisez plus. Tous ces mails sont stockés dans des datacenters qui consomment énormément d’énergie.
3/ Chercher sur le net sans nuire à la planète
Chaque recherche effectuée sur un moteur de recherche accroît l’empreinte carbone du net. Lorsque vous savez précisément ce que vous voulez chercher, il est préférable de taper directement l’adresse dans la barre de recherche. Pour les sites que vous visitez fréquemment, pensez également à utiliser les favoris. De même, évitez d’ouvrir 25 onglets à la fois.
Vous pouvez aussi remplacer Google par un moteur plus écolo comme Ecosia, qui soutient des programmes de plantation d’arbres, ou Lilo, qui finance des projets sociaux et environnementaux. Si vous n’arrivez pas à vous passer de Google, vos pouvez toujours opter pour sa version noire, Blackle, qui consommerait moins.
4/ Gare aux vidéos en ligne
Le streaming vidéo représente 60 % des flux de données sur internet selon Greenpeace. Si vous avez besoin de regarder des vidéos, mieux vaut privilégier le téléchargement plutôt que le streaming, quand c’est possible. Regardez aussi vos vidéos en wifi plutôt qu’en 4G, 23 fois plus énergivore. N’optez pas toujours pour la plus haute définition. Et bloquez la lecture automatique des vidéos sur Facebook et YouTube.
5/ Ajuster les réglages de votre ordinateur
Assurez-vous que votre ordinateur se met en veille lorsque vous faites une pause. Et ajuster la luminosité de votre écran. Inutile de la baisser au maximum si vous ne voyez rien, mais si vous le pouvez, baissez-la un peu, cela consomme moins (et c’est moins fatigant pour les yeux). Il existe des outils téléchargeables, comme Flux, qui règle automatiquement la luminosité en fonction de votre position géographique et de l’ensoleillement.