Région : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Tout commence avec Pierre Melet, au mitan du 20e siècle. Instituteur et militant anarchiste, il décide de devenir berger et écrivain, guidé par Jean Giono. L’auteur, notamment, de Que ma joie demeure (Grasset) ne loue-t-il pas les mérites de la vie calme proche de la nature, face au fracas de ville ?
Le jeune instituteur et sa femme, Blanche, s’installent donc dans les Hautes-Alpes dans les années 1950, et Pierre fut assistant-berger auprès des syndicats ovins ainsi qu’auteur de nombreux ouvrages sur le pastoralisme. « Tant qu’il y aura des bergers, le monde n’aura pas tout à fait basculé », assurait-il.
Il a légué ses biens à la commune de Champoléon, dans le Champsaur, à condition qu’une Maison du Berger y soit créée. Objectif : qu’elle soit un Centre d’interprétation des cultures pastorales alpines. Ce fut fait en 2009.
Elle cherche à expliquer les métiers du pastoralisme tels qu’ils sont vécus aujourd’hui
« La Maison du Berger ne présente pas d’objets patrimoniaux liés au passé (comme le ferait un musée), elle cherche à expliquer les métiers du pastoralisme tels qu’ils sont vécus aujourd’hui », présente-t-on sur le site. Loin de la patrimonialisation de la montagne et d’une mise sous cloche du pastoralisme donc !
Aujourd’hui, vous pouvez vous rendre dans cette Maison qui propose des expositions, des animations, de la recherche et édite aussi des livres (dont ceux de Guillaume Lebaudy, que nous avions interviewé). Il y a aussi une belle auberge toute proche.
Et si les Alpes sont un peu loin pour vous, branchez-vous sur Radio estives ! On a par exemple écouté l’émission Devenir bergère, qui nous a donné des envies de prairies et de moutons.
La Maison du Berger, Les Borels, Champoléon.
Nous choisissons et testons nos coups de coeur en toute liberté et sans aucune contrepartie financière.