D’après Bloom, association de protection des océans et du climat fondée en 2005 par la documentariste et militante écologiste Claire Nouvian, adopter une alimentation responsable passe par la réduction de notre consommation de produits de la mer. Pour tendre vers un régime plus durable, l’association recommande de ne pas consommer plus de 8 kilos de poisson par an. Un chiffre bien éloigné des habitudes actuelles.
La consommation française n’est actuellement pas durable
En France, chaque habitant consomme en moyenne 33,7 kilos * de produits de la mer par an, d’après FranceAgriMer (L’Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer).
Nous sommes donc bien loin des 8 kilos recommandés par Bloom. Cette surconsommation est à l’origine de la disparition de certaines espèces et de la dégradation des sols marins mis à mal par la surpêche.
Poisson fourrage
Les élevages de viande et de poisson jouent aussi un rôle dans la surexploitation de certaines espèces de poissons. Selon Bloom, environ 20% des poissons pêchés dans le monde sont transformés en « poisson fourrage », sous forme d’huile ou de farine. Autrement dit, ils servent à nourrir le bétail, les animaux domestiques, ou encore les élevages aquatiques. Certains poissons, comme le saumon, sont en effet carnivores.
Quelles alternatives au quotidien ?
Il ne s’agit pas de remplacer le poisson par de la viande, dont notre consommation est déjà en hausse depuis plusieurs années. Avec des impacts importants sur notre santé et notre environnement : l’élevage est à l’origine de 12 % des émissions de gaz à effet de serre causées par les humains (Food and agriculture organization (FAO), 2023).
Si vous ne pouvez vraiment pas vous passer de poisson, il est déjà préférable d’éviter le saumon dont les méthodes d’élevage sont contestables. Nous vous recommandons de choisir des poissons pêchés pas trop loin de nos côtes et dont les stocks ne sont pas en danger. Appuyez-vous sur notre calendrier des fruits, poissons et légumes de saison. Nous vous recommandons également de choisir des poissons pêchés avec des techniques ne tuant pas plus que nécessaire et ne dégradant pas les sols marins. Voici un autre de nos guides pratiques. Il vous permettra de décrypter facilement les étiquettes chez le poissonnier.
Vous pouvez aussi vous tourner vers les protéines végétales. Cette catégorie offre un panel plutôt large. Elle comprend les légumineuses (lentilles, haricots secs, pois cassés). Le soja et les céréales complètes (quinoa, riz, blé, etc). Les oléagineux (noix, amandes, noisettes, cacahuètes, par exemple), ou encore certains légumes comme le brocoli et le choux frisé.
* Sur les 33,7 kg, plus de 10 kg proviennent d’élevage aquatique. L’élevage représente donc un tiers de notre consommation. Les stars de l’élevage sont les coquillages et crustacés (7 kg sur les 10 kg) et le saumon (2,7 kg sur les 10 kg).