Kombu, wakamé, nori, dulse, laitue et haricots de mer… Voilà ce que récolte à la main Julien Racault, dans le Finistère Nord. Lui qui a étudié la physique-chimie à Rennes a lancé son entreprise, Algo’Manne, en 2013.
Il pratique la taille douce, et non l’arrachage des algues et respecte ainsi le guide de bonnes pratiques donné par Initiatives Bio Bretagne. Les algues sont séchées à basse température et à l’abri de la lumière, ce qui leur permet de garder une bonne partie de leur valeur nutritive.
Nous avons testé le tartare d’algues composé de dulse, nori, et de laitue de mer, agrémentées d’huile d’olive et de tournesol, d’oignon, de vinaigre de cidre, de jus de citron et de poivre, tous issus de l’agriculture biologique. Très savoureux, il est parfait sur des tartines grillées. Algo’Manne commercialise également des algues séchées et de la spiruline bio.
Le saviez-vous ? La Bretagne est la première région productrice d’algues de France. La cueillette d’algues y est une pratique ancestrale. On a longtemps réservé les algues pour les champs et l’industrie. Les algues ne sont devenues un mets raffiné que très récemment.
Au XIXe siècle, on brûlait le goémon – les algues marines – dans des fours, sortes de tranchées en pierre le long de la côte, pour fabriquer de la soude puis de l’iode pour l’industrie du verre, de la photographie et du médical. L’activité s’est arrêtée dans les années 1950.
Tartare d’algues, 5 euros les 100 grammes + frais de port.