Le café est capricieux. Ce n’est pas un animal qui aime tous les climats. Il ne veut pousser qu’en zone humide et en hauteur. Seuls trois continents ont le privilège d’accueillir ses cultures: l’ Amérique du Sud, l’Asie et l’Afrique. Et avant d’arriver chaude, moulue et torréfiée dans votre tasse, la graine précieuse s’est forcément baladée en avion. On l’aime donc bien, mais autant le dire franchement le café ne peut pas être écologique.
Comme rien n’est jamais simple avec cette bête là. Son marché est extrêmement complexe. » Il y a des fonds spéculatifs qui gangrènent le marché. Tous les jours on suit les évolutions, mais ça bouge tout le temps. Après le pétrole, le café c’est la deuxième valeur spéculative ! « déplore Xavier Marfan qui travaille dans une petite entreprise de torréfaction, Factorerie.
Le commerce équitable accusé
Lui, ne produit pas de café équitable, tout simplement car ses clients ne lui en demandent pas. Comme Christian Jacquiau dans son livre, Les Coulisses du commerce équitable, le torréfacteur se dit dubitatif sur le commerce équitable. « C’est un peu flou. On trouve l’ambition très bonne, mais on ne sait pas si le résultat final revient bien au producteur, on se le demande parfois ». Ce qui ne l’empêche pas de reconnaître qu’ « il y a des chartes auxquelles les producteurs sont obligés de se tenir ».
Gilles Faguet est documentaliste du réseau artisans du monde qui commercialise du café équitable. Tout en reconnaissant qu’il y a au sein même des filières équitables des remises en cause et des envies d’améliorations à apporter, il juge aussi que » c’est à l’heure actuelle le système le plus abouti, mais aussi un bon outil de réflexion sur le commerce en général ».
Allez on ne va pas se laisser abattre, il y a tout de même des solutions et des comportements plus responsables que d’autres. Retrouvez les conseils de notre fiche pratique !