L’écologie, la voie vers plus de pouvoir d’achat et une meilleure santé

Pour certains, l’écologie rime encore avec contraintes réglementaires accrues, décroissance, privation de confort. Consommer écolo serait réservé à une part de la population qui « a les moyens ». Les résultats des récentes élections européennes ont été un rappel criant de ces réticences tenaces. Chez Mon Quotidien Autrement (et bien au-delà, fort heureusement !), nous sommes persuadés, à l’inverse, qu’écologie est synonyme de meilleure santé et de pouvoir d’achat renforcé. De la mise en œuvre de mesures écologiques, découle une meilleure qualité de vie. La preuve en quelques exemples.

Des énergies décarbonées pour une pollution diminuée

Prenons l’exemple des énergies fossiles, pour commencer. Réduire notre dépendance au fioul et au charbon pour le chauffage, à l’essence et surtout diesel, pour les carburants, c’est réduire la pollution atmosphérique et améliorer la qualité de l’air (moins d’oxyde d’azote, de monoxyde de carbone, d’hydrocarbures, de particules). Une baisse de la pollution qui a un impact direct sur l’amélioration de notre santé.

En favorisant le développement des énergies renouvelables, on peut aussi améliorer son pouvoir d’achat. Installer des panneaux solaires chez soi demande certes un investissement de départ (partiellement finançable par le gouvernement. Là encore, une mesure écolo). Mais cette démarche peut permettre de réaliser des économies d’énergie très intéressantes sur le moyen et long terme.

En se détournant des énergies carbonées, on réduit aussi notre dépendance aux pays producteurs de gaz (comme la Russie) et de pétrole (comme l’Arabie Saoudite ou, de nouveau la Russie), qui dictent les cours de ces énergies.

Des transports moins polluants

Autre mesure : soutenir le développement de transports écologiques.

Cela peut passer par le soutien et le développement des véhicules électriques (développement des bus et trains électriques, prime à la petite voiture électrique), mais aussi par des mesures favorisant l’accès à ces transports, comme la mise en place d’un pass rail.

Par ailleurs, instaurer une taxe sur le kérozène, comme il en existe sur les autres carburants, permettrait de moins favoriser l’avion, au dépend d’autres modes de transport plus verts. Là encore, l’objectif est de réduire les émissions de Co2 et d’améliorer la qualité de l’air et donc, notre santé.

Des produits frais, locaux et bio pour une meilleure santé

Troisième mesure : réduire la TVA sur les produits frais, bios, non transformés.

Un bon point côté santé. La nôtre, consommateurs, et aussi celle des agriculteurs. Parce que manger bio et non transformé, c’est meilleur pour la santé. Faut-il encore le prouver ? Et pour les agriculteurs, éviter l’exposition aux pesticides prévient le développement de maladies liées à l’utilisation de ces substances.

Manger local, cela permet de soutenir les agriculteurs français. Consommer en circuit court, voire direct, cela leur permet même d’avoir des revenus  plus élevés, en faisant une croix sur les intermédiaires.

Réduire la TVA sur ces produits, c’est les rendre plus accessibles. Faire en sorte que tous les consommateurs puissent acheter des produits bons pour leur santé.

Soutenir l’agroécologie

A l’heure actuelle, le système d’aide de la Politique agricole commune (PAC) a tendance à favoriser les plus gros agriculteurs et n’encourage pas la conversion au bio. Une modification en profondeur de la PAC, visant à orienter les aides financières vers les exploitants s’orientant vers l’agroécologie permettrait des développer des pratiques plus respectueuses de l’environnement et de favoriser le développement de l’alimentation locale et bio. Encore un point en faveur de notre santé et de celle des agriculteurs.

Logement : mieux isoler pour moins dépenser

Avec France Renov’, les opérations de rénovations de logements se sont développées ces dernières années. Mais c’est encore très insuffisant. Les rénovations globales (isolation des murs, des rampants du sol, changement des portes et fenêtres) sont encore trop minoritaires. Les évolutions sont trop lentes. Un grand plan, en faveur de la rénovation thermique, à l’échelle nationale ou européenne, est nécessaire.

Pourquoi ? Parce qu’isoler correctement son logement permet non seulement de réduire fortement son budget chauffage, mais vivre dans des logements correctement isolés plutôt que des passoires thermiques apporte aussi un énorme bénéfice santé.

Réindutrialiser : plus d’emploi, sans oublier la fin de vie des produits

La réindustrialisation fait aujourd’hui consensus. Produire sur le sol français, c’est bon pour l’emploi local, cela permet de ne pas être dépendant des pays étrangers pour les approvisionnements et donc d’éviter des ruptures et/ou des hausses de prix soudaines.

Mais la relocalisation ne doit pas se faire à n’importe quel prix. Il faut penser en amont l’ensemble de la chaîne de valeur et en particulier la fin de vie des produits. Lancer, à grand renforts de fonds publics, un filière de la batterie électrique, doit par exemple s’accompagner de la mise en place d’une filière de recyclage. Une démarche qui oblige à éco-concevoir les produits, à les rendre plus durables, moins polluants. Ce qui est bénéfique pour la santé de ceux qui les fabriquent et de ceux qui les utilisent.