Dans son jardin et atelier à Condom, dans le Gers, Sabine Duburcq-Delmas cultive, cueille et transforme fleurs et plantes aromatiques. Résultat : des sirops de fleurs, des confits et des sorbets floraux d’acacia, œillet, monarde, capucine ou basilic, artisanaux et délicieux. Tous les produits de Fleurenbouche sont vendus en vente directe, sur les marchés ou par correspondance.
Depuis combien de temps cuisinez-vous des fleurs ?
J’ai repris l’activité de ma mère et créé Fleurenbouche il y a trois ans. Voilà quinze ans qu’elle s’en occupait, et avant cela, elle faisait des fleurs séchées, qui ont fini par passer de mode. Elle a eu l’idée des confits et sirops de fleurs en découvrant une recette dans un très vieux livre de cuisine. Et lors d’une année de canicule, elle a élaboré des recettes de sorbets avec des fleurs.
Avant de créer Fleurenbouche, que faisiez-vous ?
J’étais salariée horticole. J’ai toujours été entourée de fleurs ! Au moment où ma mère prenait sa retraite, je vivais une période de chamboulement personnel, il fallait que je passe à autre chose. Et j’en suis très contente ! C’est un peu dur physiquement, mais c’est très gratifiant comme travail. Ça a toujours été un plaisir de s’occuper de fleurs, d’avoir un joli jardin, de voir les gens contents en découvrant les sorbets et les confitures…
Justement, décrivez-nous votre jardin.
Le moment où il est le plus beau, c’est en avril, mai. La partie cultivée fait 1.000 m2, il y a des rosiers, des œillets, des mimosas, des plantes aromatiques comme du thym et puis des plantes annuelles. Il y a aussi tout autour de la maison des plantes sauvages : sureau, aubépine, acacia… Et puis, une partie potager pour nous.
Comment procédez-vous pour fabriquer vos sirops de fleurs, sorbets et confits ?
Toutes les fleurs sont cueillies à la main, on choisit les meilleures heures, généralement tôt le matin. Pour cela, on se fie aux abeilles : quand elles butinent sur les œillets, c’est à ce moment qu’il faut les ramasser. Une fois les fleurs cueillies, on fait un tri visuel, on enlève les pucerons etc, on met en poche, et au congélateur. Ça se garde très bien, autant la couleur que le parfum et les odeurs. On ne met que les pétales, il y a donc beaucoup de travail d’épételage. Bien sûr, nous n’utilisons jamais de pesticides, nous laissons faire les prédateurs naturels, coccinelles, perce-oreilles, carapes et même un hérisson qui s’est trouvé une place dans le jardin !
On a un petit laboratoire qu’on a fini d’installer il y a quelques mois et un petit local de vente. Mon mari travaille avec moi. Nous avons une serre pour les coquelicots et capucines, que nous pouvons donc récolter tous les jours même quand il pleut ! Les récoltes se font surtout en avril, mai et juin. Les dernières se font fin juillet.
Comment préférez-vous manger vos fleurs ?
Oh j’aime tout ! Les confits vont bien avec le petit déjeuner ou les fromages, les sirops de fleurs sont super pour désaltérer, notamment le sirop de thym, tandis que le sirop d’œillets ou d’eucalyptus est très bien avec les laitages… et en ce moment les glaces sont très appréciées !
Est-ce que vous avez des projets en ce moment ou est-ce que vous prenez toujours vos marques ?
On prend nos marques mais on pense à proposer de la capucine en fleurs fraîches et comestibles à des restaurateurs, par exemple. Et on a aussi des projets de bonbons au coquelicot, et des loukoums au sirop de rose !
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