Avez-vous déjà rêvé de connaître la qualité nutritionnelle des aliments lorsque vous les achetez ? De faire votre choix en fonction de la réelle teneur en vitamines ou en minéraux d’un légume ou d’un fruit ? C’est ce que propose de faire Foodscanner.
Ce projet a été initié par deux structures : Ver de terre Production, un organisme de formation qui créé notamment des contenus en ligne sur les pratiques agricoles et le réseau MSV (Maraîchage sols vivants) qui rassemble des maraîchers avec la volonté d’avoir un impact positif sur l’environnement. Ensemble, ils veulent lancer un scanner capable de mesurer en quelques secondes la qualité d’un légume et de renvoyer ces données vers un téléphone portable.
L’outil fonctionne à l’heure actuelle pour le blé et le colza uniquement. Mais à terme, il devrait pouvoir être utilisé pour d’autres plantes (maïs, pois et orge, dans un premier temps). L’objectif est de commercialiser fin 2021 ces premiers scanners, auprès des professionnels (agriculteurs, grossistes, distributeurs…) pour commencer.
Comment fonctionne ce Foodscanner ?
Les équipes de Foodscanner ont développé des outils basés sur la spectrométrie infrarouge. Ils leur permettent, grâce à des relevés effectués dans les cultures, de connaître en temps réel l’état de santé des plantes. Si vous voulez tout comprendre sur démarche scientifique permettant ces analyses, vous pouvez aller voir cette vidéo.
Leur objectif est ensuite de corréler la qualité nutritive (teneur en minéraux, en vitamines, en sucres, en protéines, en graisses…) des fruits, des légumes, des céréales, à la santé des plantes. Une façon de savoir par exemple, si un légume bio est automatiquement de meilleure qualité qu’un légume cultivé en agriculture conventionnelle. Ou d’analyser l’impact de la qualité des sols sur la teneur en vitamines et minéraux d’un fruit…
Pour réaliser ces corrélations, il faut beaucoup, beaucoup de données : beaucoup de relevés permettant d’établir la santé des plantes. Et beaucoup d’analyses de la qualité nutritive des produits. C’est en cours. Et la bonne nouvelle, c’est que toutes ces données resteront en open-source, c’est-à-dire accessible et utilisable par tous.