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La filière agricole n’est pas monolithique. Alors que le Parlement a renforcé son soutien à l’agriculture conventionnelle, des acteurs du milieu ont créé l’Atelier des agricultures durables. L’objectif est de mieux comprendre les différentes formes d’agricultures conventionnelles et durables. Mais aussi de réfléchir et discuter de façon plus apaisée sur ce sujet souvent polémique que sont les agricultures durables. Au pluriel, car il n’y a pas une vérité !
Mieux comprendre
Nous avons testé cet atelier qui s’est avéré fort instructif. Il s’adresse aux entreprises actives dans les secteurs agricole et de l’alimentation. Il s’adresse également aux collectivités, aux élus des territoires, aux écoles spécialisées, aux banques et aux assurances (qui financent ces secteurs). Donc si vous travaillez dans une de ces organisations, n’hésitez pas à le proposer en interne.
L’atelier est aussi ouvert aux particuliers curieux, intéressés par ce secteur clé pour notre pays et qui ont, à juste titre, encore du mal à faire la différence entre agriculture biologique, agriculture régéneratice, agroécologie, permaculture, … L’atelier permet à tout un chacun de mieux comprendre les tenants et aboutissants du débat actuel sur l’agriculture.
L’important, estiment les deux fondateurs, est de recommencer à dialoguer ensemble sur ces sujets et sortir des bulles cognitives.
Profils complémentaires
Les deux auteurs de cet atelier de type « fresque du climat » ont des profils complémentaires. Après avoir travaillé en marketing et communication pour les marques Alter Eco et Michel et Augustin, Laurent Muratet a fondé sa société Terra Vita project, dont la mission est de « régénérer la terre, les hommes et le vivant ». Didier Moreau est agronome et a travaillé des années à la direction de Danone notamment.
L’idée de créer ce « jeu sérieux » a germé il y a deux ans : Laurent et Didier voulaient expliquer simplement et sans power point ce qu’est l’agriculture durable. L’atelier est prévu pour un groupe d’environ 8-10 personnes autour d’une table. Chaque participant reçoit des cartes qu’il présente aux autres. Le groupe discute ensuite de la façon dont les cartes sont reliées entre elles.
Histoire et diversité agricole
Une session dure trois heures, structurée en trois parties. Dans la première, les participants (re)découvrent la situation des paysans et de l’agriculture au sortir de la seconde guerre mondiale et la façon dont s’est développé le modèle de l’agriculture conventionnelle, avec ses avantages et ses impacts négatifs.
Ceci posé, les participants prennent ensuite conscience des différents types d’agriculture à travers une cartographie organisée autour de deux axes. Dans cette représentation, se croisent différents critères. En premier lieu, les solutions auxquelles vont avoir recours les agriculteurs. S’agit-il de solutions technologiques (on modifie la manière dont on travaille sans remettre en question le système existant) ? Ou de solutions plutôt fondées sur la nature (on remet en question le système et certaines pratiques) ? Et, autres critères déterminants : s’agit-il d’agricultures qui se concentrent sur le local ou qui visent les marchés globaux ?
Question de vocabulaire
On apprend aussi qu’une même pratique aura un vocabulaire différent selon celui qui en parle. Par exemple, pour définir une pratique qui protège les sols, les chercheurs et les institutions vont parler d’agroécologie, les agriculteurs d’agriculture de conservation des sols et le marketing agroalimentaire d’agriculture régénératrice !
Une fois que tous les participants ont pris conscience de la diversité des pratiques, alors ils peuvent commencer à discuter d’actions : comment lever les freins au changement vers certaines pratiques dans l’entreprise ou comment adapter les entreprises.
Pour créer leurs cartes, Laurent Muratet et Didier Moreau se sont basés sur la littérature scientifique. Ils se sont aussi faits accompagner par un groupe d’experts.
Plus d’infos :
Site internet de Terravita project
Tarifs en fonction de la demande
Nous choisissons et testons nos coups de coeur en toute liberté et sans aucune contrepartie financière.
