Dinard hier, Dinand aujourd’hui, Saint-Briac-sur-mer demain. Chaque jour de la semaine, depuis juillet, Julie Mathieu et Armel Devaux installent leur épicerie vrac ambulante sur un marché de la côte d’Émeraude. Dans leur camion, pâtes, riz, légumineuses, café… bio à 99 %. Local et issu du commerce équitable, dès que c’est possible. Les Agités du Biocal proposent aussi cosmétiques sans emballage, dentifrice solide, produits d’entretien naturels, accessoires zéro déchet.
Ce projet d’épicerie, c’est une reconversion professionnelle pour ce couple qui a longtemps vécu dans le nord de la France. C’est aussi une façon de vivre en adéquation avec des convictions écologiques fortes.
Une nouvelle façon de « changer le monde »
D’ailleurs, Julie Mathieu a toujours voulu changer le monde. Ou presque, raconte-t-elle. « J’ai été élevée par des parents très écolo. Mon père, qui était ingénieur agronome, était en lutte contre les pratiques agricoles intensives. C’était un peu un José Bové dans l’âme. Le look en moins. »
Longtemps, cette quarantenaire a travaillé pour des collectivités territoriales, persuadée que « c’était la meilleure façon de faire avancer les choses ». « J’ai travaillé avec beaucoup de passion et d’envie, dans le domaine du social », souligne-t-elle.
Foodtruck + épicerie = épicerie vrac ambulante
Progressivement, le couple a des envies d’ailleurs, un besoin de sens. Il veut « offrir mieux » à ses deux enfants (8 et 5 ans). La famille vit alors à Roubaix. Une ville qui n’est « pas facile tous les jours ». « Nous voulions quitter cette grosse métropole urbaine ». Depuis longtemps, c’est de Bretagne qu’ils rêvent. Armel en est originaire. Il y a encore famille et amis. Alors en 2017, la famille fait ses valises et part s’installer à Saint-Briac-sur-mer, petite commune de bord de mer, non loin de Dinard. Julie trouve rapidement un nouvel emploi dans une collectivité. Armel, qui a une formation d’ingénieur dans l’industrie lourde, rencontre plus de difficultés. L’idée d’une reconversion professionnelle émerge.
Le premier confinement accélère la suite des événements. Le couple se remet en question. Veut prendre un nouveau départ professionnel. Armel a dans l’idée de monter un food-truck. Julie souhaiteraiy ouvrir une épicerie. Impossible de lancer les deux projets de front. Ils trouvent finalement un terrain d’entente : une épicerie vrac ambulante.
« Nous sommes encore en phase de lancement. Nous devons trouver les bons marché, nous adapter à notre clientèle… » Les Agités du Biocal sont en train de développer un service de livraison dans les communes autour de Saint-Briac-sur-mer, de conclure des partenariats avec des AMAP. Les idées ne manquent pas.